La présidente de la CSN sur la colline Parlementaire à Ottawa pour défendre l’égalité et les droits des femmes
La présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Claudette Carbonneau, se joint à la coalition pancanadienne d’action contre les coupes et décisions du gouvernement Harper en matière de condition féminine. Une manifestation devant le Parlement doit souligner la Journée internationale des droits de la personne des Nations Unies. Ce 10 décembre marque, cette année, le 25 eanniversaire de la ratification par le Canada de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.
La CSN appuie la Déclaration du 10 décembre en faveur de l’égalité et des droits humains des femmes, qui demande au gouvernement de renverser ses décisions politiques qui concernent les services de garde, l’équité salariale, le Programme de contestation judiciaire, Condition féminine Canada et le Programme de promotion de la femme.
Le 25 septembre dernier, le gouvernement fédéral annonçait des coupes de 5 millions de dollars au budget de 13 millions de Condition féminine Canada réduisant ainsi grandement les capacités de cet organisme en termes de recherche, de représentation auprès des composantes gouvernementales et de production de rapports sur les engagements internationaux du Canada.
Deux jours plus tard, le gouvernement redéfinissait le mandat du Programme de promotion de la femme, qui finance plusieurs organisations nationales et provinciales qui font la promotion des droits à légalité sociale, économique, politique et juridique des femmes. « Le nouveau mandat du programme ne fait plus référence à l’égalité des femmes et ne vise maintenant que la “participation” des femmes dans la vie sociale, économique et culturelle. De plus, ce programme ne financera plus les activités de défense des droits et de lobbying, ce qui touche directement plusieurs groupes de femmes au Québec », dénonce Claudette Carbonneau.
« À la CSN, nous considérons ces décisions injustifiables. Elles nous inquiètent, car si on les additionne à d’autres décisions gouvernementales prises depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs (abolition du financement d’un programme des services de garde, renoncement à une loi sur l’équité salariale, abolition du programme de contestation judiciaire), elles font craindre un recul dans la quête de l’égalité de fait entre les femmes et les hommes au Canada, égalité qui est encore loin d’être atteinte. Elles sont encore moins justifiables si on tient compte des surplus budgétaires du gouvernement fédéral qui sont encore une fois très élevés », soutient Madame Carbonneau.
« Pour la CSN, il est impératif que l’État assume pleinement son rôle de régulateur de la société en matière de recherche de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous croyons que les femmes ne doivent pas être les seules à porter cette quête. L’ensemble des acteurs sociaux doit la partager et l’État doit en être le moteur, l’impulsion et l’exemple. Il doit aussi l’être envers la lutte aux discriminations, quelles qu’elles soient, et d’où qu’elles proviennent. L’engagement du gouvernement doit être sans équivoque. Il doit être tangible et visible. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement de revoir ses récentes décisions », de conclure la présidente de la CSN.
La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public. La moitié des membres des syndicats affiliés sont des femmes.
Source : CSN – 10 décembre 2006
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, cellulaire : 514 894-1326