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12 mai 2006 – Le gouvernement doit éviter la crise dans les soins infirmiers

Le gouvernement doit éviter la crise dans les soins infirmiers

– Francine Lévesque, vice-présidente de la FSSS-CSN

« Les infirmières sont au coeur de notre système de soins de santé au Québec. Avec compétence et humanité, elles soignent, soulagent la douleur, conseillent et veillent au rétablissement de la santé. À l’occasion de la Journée internationale consacrée aux infirmières, nous voulons saluer leur immense contribution au bien-être de la population québécoise », a déclaré Francine Lévesque, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN.

« Cette journée internationale est une occasion de prendre conscience des réalités que vivent nos infirmières. Les déficiences dans l’organisation du travail, l’alourdissement des tâches et des responsabilités, auxquels s’ajoutent maintenant la dégradation des conditions de travail engendrée par le décret de la loi 142, assombrissent l’avenir de la profession », estime Francine Lévesque.

D’importantes pénuries s’annoncent L’effet combiné de la hausse des départs à la retraite et de l’augmentation des besoins liés au vieillissement de la population créera une pénurie d’infirmières estimée à 5500 postes d’ici cinq ans et à 11 700 postes d’ici dix ans, si rien n’est fait.

Dans ce contexte, il est inquiétant de constater qu’au cours des dernières années, il y a eu une diminution du nombre d’étudiantes inscrites aux études en soins infirmiers. On dénombrait 4255 étudiantes inscrites au collégial en 2002, tandis que les inscriptions diminuaient à 3899 en 2004. Cette année, le nombre de demandes d’inscription à la formation collégiale est de nouveau en baisse.

« La profession d’infirmière demeurera-t-elle encore une option de choix chez les jeunes, si les lourdes exigences du travail demeurent et si on n’améliore pas leurs conditions de travail? », s’inquiète la vice-présidente de la FSSS.

Une autre menace plane, soit celle d’un attrait grandissant pour la pratique dans le secteur privé. Le journal Le Droit d’Ottawa, dans son édition du 11 mai 2006, rapporte que de plus en plus d’infirmières quittent le réseau public pour aller faire le même travail, parfois dans le même établissement, mais à l’emploi, cette fois, d’une agence privée qui propose un meilleur salaire et un horaire moins exigeant. Un responsable d’une agence privée d’infirmières n’hésite pas à dire que le réseau public se dirige tout droit vers « l’anarchie » s’il ne se réveille pas bientôt pour arriver à garder ses employés.

Des signes d’épuisement Les équipes d’infirmières sont utilisées à leur maximum. L’allongement forcé des heures de travail est répandu et les signes d’épuisement sont bien réels. Entre 1998 et 2005, le pourcentage des heures en absence maladie a augmenté de 25 %. Pour éviter une crise très sérieuse de recrutement dans le réseau de la santé et des services sociaux, le gouvernement doit reconnaître le mauvais état des conditions de travail des infirmières et de l’ensemble des autres catégories de personnel qui vivent aussi des heures difficiles. « Le décret de la loi 142 impose aux infirmières de détenir obligatoirement un poste équivalent à une journée semaine. Cette nouvelle rigidité crée de la frustration et il est à craindre qu’elle n’encourage certaines à la désaffection du secteur public », estime Francine Lévesque.

Le groupe des infirmières est composé à 91 % de femmes. Elles sont en attente depuis plusieurs années d’un correctif à leur rémunération en vertu du principe de l’équité salariale. « Le gouvernement s’est traîné les pieds durant tant d’années dans ce dossier qu’il en a fait une des raisons majeures de la démotivation dans les rangs infirmiers. Nous continuons, pour notre part, à mettre toutes nos énergies pour que cette question soit réglée rapidement, avec justice et équité », conclut Francine Lévesque.

La FSSS représente 105 000 membres dans le secteur public de la santé et des services sociaux, dont plus de 8000 membres dans les soins infirmiers et cardiorespiratoires.


Source : Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) – 12 mai 2006

Pour renseignements : Pierre-Luc Bilodeau, Information FSSS-CSN, 514 605-4426

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