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12 mars 2007 – Conditions de travail dans les théâtres du Québec : les partis politiques interpellés

Conditions de travail dans les théâtres du Québec

Les partis politiques interpellés

Les conditions de rémunération des conceptrices et des concepteurs des arts de la scène ont à ce point décliné, depuis les dernières années, qu’elles mettent en péril plusieurs professions, risquant d’affecter la qualité des productions culturelles à plus ou moins brèves échéances. L’État doit, par conséquent, non seulement maintenir et accroître son aide financière, mais il doit surtout s’assurer que ces budgets servent à améliorer les conditions de vie des artistes. C’est le message que livrent aujourd’hui les représentants de l’Association des professionnels des arts de la scène au Québec (APASQ) et de la Fédération nationale des communications (CSN) aux partis politiques provinciaux actuellement en campagne électorale.

Des revenus inadéquats

Malgré que les sommes versées par le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) aient augmenté depuis l’an 2000, passant de 46 millions à 81 millions de dollars en 2007, la situation financière des artisans de l’arrière-scène s’est dégradée. La rémunération moyenne des concepteurs de décors, d’éclairages, de sons et de costumes est ainsi demeurée sensiblement la même qu’au cours des années 90.

La valeur et le nombre de contrats signés en 2004-2005 avec les compagnies de théâtre reflètent également l’état de pauvreté et de précarité de ce secteur. Ainsi, 118 concepteurs membres de l’APASQ n’ont signé qu’un seul contrat. À peine 22 d’entre eux ont signé quatre contrats et plus pour une moyenne de 3554 $ par contrat. Pendant ce temps, moins d’une dizaine de concepteurs ont cumulé des cachets pour plus de 20 000 $. À ces piètres conditions s’ajoute le fait que ces artisans ne bénéficient pas de vacances et de congés de maladie. Ils n’ont pratiquement pas droit aux protections sociales telles que l’assurance-emploi et les indemnités en cas d’accident ou de maladie professionnelle.

« Il est tout à fait inadmissible qu’encore aujourd’hui, en 2007, les artisanes et les artisans de la scène au Québec n’aient pas droit à leur juste part de revenus, alors qu’ils constituent l’un des maillons les plus importants du développement des entreprises culturelles », d’affirmer Chantale Larouche, présidente de la FNC-CSN.

Reconnaître l’apport des artisans

Malgré des efforts financiers consacrés par les différents gouvernements, constate l’APASQ, ils n’ont eu aucun effet structurant sur la rémunération des artistes. L’injection de 35 millions supplémentaires, depuis l’an 2000, par le CALQ n’a pas permis d’atteindre l’objectif d’accroître leurs revenus. Entre 2000 et 2005, les cachets versés aux artisans des compagnies membres des Théâtres associés incorporés (TAI) ont même connu une diminution de 19 %, alors que les subventions ont bondi de 33 %. La raison tient principalement au fait que les administrateurs de la culture, à tous les paliers, n’ont pas eu jusqu’à maintenant la volonté et encore moins l’obligation de placer l’amélioration des conditions de vie des artistes au cœur de leurs préoccupations.

« Les autorités publiques doivent prendre conscience de l’état de délabrement des conditions de travail et de vie de nos artisans. Nous interpellons les candidates et les candidats politiques pour qu’ils s’engagent à mettre en place une politique et des moyens concrets pour assurer une répartition juste et équitable des subventions en vue de relever le niveau de vie de centaines d’artistes, sans qui, il ne peut y avoir de vitalité culturelle », fait valoir David Gaucher, membre du comité exécutif de l’APASQ.

L’Association considère que les partis politiques, présentement en campagne électorale, doivent préciser leurs intentions en la matière. La ou le titulaire éventuel du ministère de la Culture et des Communications devra prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que l’amélioration des conditions de vie des artistes ne devienne autre chose qu’un slogan creux. « Il faut cesser de croire qu’il est normal que la culture et ses institutions se construisent sur la misère des artistes et des artisans », conclut Vincent Lefèvre, président de l’APASQ.

L’APASQ regroupe près de 250 concepteurs d’accessoires, d’éclairages, de coiffures, de costumes, de décors, de maquillages, de marionnettes, d’environnements sonores, de vidéos, des directeurs techniques et de production, des régisseurs, etc. Elle est affiliée à la Fédération nationale des communications (CSN) qui compte près de 7000 membres. Pour sa part, la Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 300 000 syndiqué-es parmi ses syndicats affiliés.


Source : CSN- 12 mars 2007

Pour renseignements : Brigitte Gazaille, agente aux communications et aux relations publiques de l’APASQ : 514 523-4221

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