La CSST donne raison aux chauffeurs de Laval
La voie réservée aux autobus est dangereuse
La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) a donné entièrement raison, vendredi soir, aux chauffeurs d’autobus de la Société de transport de Laval (STL), qui refusaient d’emprunter la voie qui leur est réservée sur le boulevard des Laurentides, au nord du pont Viau, parce qu’ils estiment qu’elle est dangereuse autant pour eux que pour les automobilistes et les usagers.
Dans sa décision, l’inspecteur de la CSST indique qu’il « existe un danger justifiant [les chauffeurs] à refuser d’emprunter la voie réservée aux autobus sur le boulevard des Laurentides entre la rue Proulx et le boulevard Cartier ». Afin d’éliminer ce danger, l’inspecteur précise que les mesures nécessaires doivent être prises afin d’empêcher les véhicules motorisés de virer à gauche aux intersections concernées et que toute autre mesure jugée équivalente par l’inspecteur doit être mise en application avant que le travail ne reprenne.
Cette décision, rendue en vertu de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) est exécutoire. En conséquence, il va de soi que « la voie réservée aux autobus n’ouvrira pas tant qu’elle ne sera pas sécuritaire », a précisé le président du Syndicat des chauffeurs de la Société de transport de Laval, affilié à la CSN, Richard Ouimet.
Rappelons que malgré de nombreuses discussions et solutions mises de l’avant par le syndicat des chauffeurs, auprès de la STL, aucun moyen efficace pour contrer le danger identifié par la CSST n’avait été mis en place. Face à cette situation, les chauffeurs n’ont eu d’autre choix que de recourir à l’article 12 de la LSST, qui stipule qu’un travailleur a le droit de refuser d’exécuter un travail s’il a des motifs raisonnables de croire que l’exécution de ce travail l’expose à un danger pour sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique ou peut avoir l’effet d’exposer une autre personne à un semblable danger.
Au cours des derniers mois, des accidents impliquant des autobus s’étaient produits sur la voie réservée, blessant entre autres un chauffeur. Le syndicat souhaitait que l’employeur installe une barrière aux intersections jugées dangereuses, le long de la voie réservée au centre du boulevard afin de couper le passage aux automobilistes, ou que cette voie soit déplacée à droite, ce qu’avait refusé la STL.
Source : CSN – 12 novembre 2005
Pour renseignements : Richard Ouimet, président du syndicat, cellulaire : 514 743-9525 ; Benoit Aubry, Information-CSN : 514 247-3198