Le vendredi 13 février à 14 heures
Manifestation des agents correctionnels à Sainte-Anne-des-Plaines !
Le président régional du syndicat expulsé d’un pénitencier
Plus de 200 agentes et agents correctionnels provenant de la plupart des régions du Québec et de l’Ontario ont manifesté cet après-midi devant le Complexe pénitentiaire Sainte-Anne-des-Plaines.
Membres du Syndicat des agents correctionnels du Canada (UCCO-SACC-CSN), ils se déplacent pour exprimer leur appui à leurs consurs et confrères de ce complexe pénitentiaire qui revendiquent l’établissement de relations de travail normales.
À la manifestation, un représentant du syndicat pancanadien, qui regroupe 5700 agents correctionnels à l’emploi du Service correctionnel du Canada (SCC), déposera le Rapport sur la situation du climat de travail à l’établissement Archambault et plus particulièrement au CRSM (Centre régional de santé mentale). Ce même rapport a été adressé, durant la dernière semaine de janvier, à la Commissaire du Service correctionnel du Canada, Mme Lucie Mc Clung. Le syndicat attend toujours une rencontre.
La direction met des bâtons dans les roues
Les agents correctionnels de l’établissement Archambault, un des trois centres du complexe de Sainte-Anne-des-Plaines, vivent depuis longtemps des relations de travail qualifiées de désastreuses. Ils reprochent entre autres à certains représentants de l’employeur d’utiliser le harcèlement comme méthode de gestion.
En moins d’une année, plusieurs employé-es ont connu la maladie. Pour sa part, le CSRM a perdu au-delà de 30 % de ses effectifs d’agents correctionnels.
Les agentes et les agents correctionnels se sont plaints de cette situation à leurs responsables syndicaux. Ces derniers ont donc voulu les rencontrer sur place afin de rédiger un rapport sur le climat de travail et les causes de sa détérioration.
Cependant, au début du mois de décembre, le président de UCCO-SACC-CSN pour le Québec, Pierre Mallette, s’est vu interdire par la direction l’accès à l’établissement sans aucune raison.
Dès lors, le syndicat a décidé de louer un véhicule motorisé afin de pouvoir rencontrer ses membres à l’extérieur de l’établissement. Un représentant de l’employeur s’est rendu les observer et a pris des photographies des agents correctionnels qui se présentaient au véhicule motorisé du syndicat.
Plus récemment, le 5 février, Pierre Mallette s’est vu expulser du Centre régional de réception (CRR), un autre établissement du complexe, alors qu’il a voulu rencontrer des agents correctionnels.
Une pétition
Avant la rédaction du rapport syndical sur le climat de travail, plus de 90 % des agents correctionnels travaillant au CRSM avaient également adressé une pétition à Mme Lucie Mc Clung, Commissaire du Service correctionnel du Canada, et à l’Honorable Wayne Easter, Solliciteur général du Canada.
Ils leur demandaient de « se pencher sur le problème et de mettre fin au harcèlement comme outil de gestion dans cette unité en faisant en sorte que les harceleurs soient sanctionnés et remplacés. »
Agent correctionnel : métier à risque
Dans une étude rendue publique en novembre dernier par UCCO-SACC-CSN et produite avec l’aide d’un spécialiste en santé-sécurité au travail, il a été établi que 48 % des agentes et des agents correctionnels disent avoir été victimes, au cours des cinq dernières années, de harcèlement, selon la définition donnée par le Conseil du trésor du Canada. À 90 % de nature psychologique, ce harcèlement est attribuable en grande partie (plus de 60 %) à des personnes en position d’autorité (supérieurs).
Source : UCCO-SACC-CSN– 13-02-2004
Pour renseignements : Pierre Mallette, président de UCCO-SACC-CSN pour le Québec, (418) – 254-4905