Les salarié-es de Sécuricor, section Montréal, adhèrent à la CSN
Les quelque 350 salarié-es de Securicor, affectés au transport sécuritaire des valeurs au Québec, viennent de joindre massivement les rangs de la CSN. Dans une proportion de 74 %, ces salarié-es ont choisi de quitter la section locale 931 de l’Union des Teamsters, affiliée à la FTQ, pour adhérer à la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP-CSN), lors d’un vote d’allégeance qui s’est tenu en juillet 2004.
Le résultat de ce vote, qui découle d’une ordonnance émise en décembre dernier par le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), vient clore 14 mois de démarches intensives entreprises par la CSN relativement au dépôt d’une requête en accréditation présentée plus d’un an auparavant, le 20 novembre 2003. Devant les mécontentements croissants des syndiqué-es à l’égard des Teamsters et l’imminence d’un maraudage, le Conseil conjoint des Teamsters déposait une requête à l’effet de représenter l’ensemble des salarié-es de Sécuricor à travers le Canada. Or, dans sa décision rendue le 23 décembre, la vice-présidente du CCRI, Madame Louise Fecteau, vient confirmer les appréhensions émises par la CSN selon lesquelles le syndicat Teamsters ne possédait pas, au moment du dépôt de sa requête en novembre 2003, la majorité nécessaire pour représenter l’ensemble des salariée-s de Sécuricor au Canada.
Existe-t-il une véritable liberté dans le choix d’association avec les Teamsters ?
Fort de l’adhésion massive de ces travailleurs et de ces travailleuses à la CSN, il y a lieu de se questionner tout de même sur les tactiques utilisées par le syndicat Teamsters lors de la période de changement d’allégeance syndicale. En effet, le mépris, les demi-vérités et des pratiques démocratiques parfois douteuses envers ses propres membres ont ponctué cette période. De plus, à la lecture de la décision rendue par le CCRI, il apparaît évident que le dépôt d’une requête par les Teamsters visait à alourdir et à ralentir inutilement le processus de changement d’allégeance. Enfin, les démarches pancanadiennes entreprises par les Teamsters ont aussi eu pour effet de permettre à l’employeur, Sécuricor, de négocier une nouvelle convention collective, malgré l’existence de requêtes en accréditation devant le CCRI.
Au cours des prochaines semaines, le Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Sécuricor-CSN entend bien mettre toutes ses énergies pour faire reconnaître leur métier, tout en exigeant l’amélioration de leurs conditions de travail, et ce, malgré la conclusion récente d’une nouvelle convention collective, bien avant la décision du CCRI sur le changement d’allégeance.
La Confédération des syndicats nationaux regroupe 280 000 membres répartis dans 2800 syndicats uvrant dans la plupart des secteurs d’activité.
Source : CSN – 13-01-2005
Pour renseignements : Henri Van Meerbeeck, Service de syndicalisation de la CSN tél. (514) 598-2283 et (514) 213-4033 (cellulaire).