17 février 2004 – Consultations prébudgétaires : Positions de la CSN pour le budget 2004 – 2005

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17 février 2004 – Consultations prébudgétaires : Positions de la CSN pour le budget 2004 – 2005

Consultations prébudgétaires :

Positions de la CSN pour le budget 2004-2005

« Le gouvernement répète sur toutes les tribunes que le Québec est la province la plus pauvre, la moins compétitive, qui possède le moins d’emplois et qui est aux prises avec la plus grosse dette. Bref, à entendre le gouvernement, nous serions au bord du précipice. Des changements sont nécessaires, mais pas ceux que veut imposer le gouvernement ! » C’est ainsi que la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a présenté le mémoire de la centrale syndicale à l’occasion des consultations prébudgétaires du ministre des Finances au Québec.

« Il est de moins en moins facile de se faire une idée objective de l’évolution réelle des finances publiques québécoises. Le seul chiffre qu’évoque le gouvernement est celui d’un déficit de quelque 3 milliards de dollars, évoqué par le rapport Breton. Or, ce chiffre date de plusieurs mois ; il est le fruit d’une opération partisane. Le ministère des Finances n’a pas osé jusqu’ici le reprendre à son compte dans ses propres documents », a renchéri la présidente de la CSN.

Pour la Confédération des syndicats nationaux, l’équilibre budgétaire est un objectif réaliste pour 2004-2005. La conjoncture économique s’est grandement améliorée dans la deuxième moitié de l’année 2003-2004 et conserve la même trajectoire au cours de la présente année.

La CSN souhaite que le gouvernement fasse siens les objectifs suivants dans son prochain budget.

1. Pour maintenir, voire améliorer, l’offre et la qualité des services publics et des programmes sociaux au Québec, il ne peut être question de réduire le fardeau fiscal dans l’immédiat, d’autant plus qu’un tel geste conforterait la position du fédéral à l’effet que le déséquilibre fiscal n’existe pas

2. Les dépenses d’opération du gouvernement devraient croître de 5 % en 2004-2005.

3. En matière de santé et de services sociaux, il faut améliorer les conditions de vie des personnes hébergées en CHSLD, offrir un niveau acceptable de services à domicile, améliorer l’accessibilité (décongestion des urgences et réduction des listes d’attentes) et mettre en œuvre une véritable politique du médicament. Il faut faire plus pour les services à la jeunesse, en santé mentale et en réadaptation.

4. En matière d’éducation, des crédits suffisants doivent être accordés au réseau collégial de façon à couvrir les coûts du système. Le gouvernement doit aussi accorder une attention particulière à la formation continue et aux institutions collégiales et universitaires en région. Au chapitre de l’enseignement primaire et secondaire, le gouvernement devrait consacrer 10 millions de dollars par année pour financer la hausse de 20 % des effectifs affectés au soutien des élèves en difficulté, tel que promis par le programme libéral. Le transport scolaire devrait bénéficier de 85 millions de dollars d’argent neuf sur trois ans.

5. Le gouvernement doit dévoiler, dans les plus brefs délais, le plan d’action visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale et devra notamment honorer son engagement d’instaurer un barème plancher pour les allocations d’aide sociale. Le Parti libéral doit aussi honorer sa promesse visant à mettre en œuvre une politique intégrée d’habitation en y consacrant les ressources nécessaires, et ce, afin de venir à bout de la crise du logement. La construction de logements sociaux doit passer de 1 500 à 8 000 par année.

6. Le gouvernement doit adopter une véritable politique familiale. La CSN appelle le gouvernement à maintenir l’universalité des services de garde et à ne pas moduler le coût des services en fonction du revenu des parents. Compte tenu de la hausse des tarifs de 5 à 7 $, les familles à faible revenu devront être soutenues. Comme il s’y est engagé, le gouvernement du Québec doit négocier avec Ottawa le rapatriement de la portion québécoise des cotisations à l’assurance-emploi destinées aux programmes de congés parentaux. Il doit aussi exiger du gouvernement fédéral une compensation qui tient compte des pertes fiscales des familles québécoises en raison de la mise en place des Centres à la petite enfance, pertes évaluées à plus de 556 millions de dollars, soit plus de 100 millions de dollars par année maintenant, incluant les services de garde en milieux scolaires.

Les sommes prévues par le gouvernement fédéral pour le congé de compassion doivent aussi être récupérées en vue de la mise en place d’un programme élargi aux travailleurs autonomes. Des mesures de conciliation famille-travail doivent aussi être mises de l’avant.

7. Un programme de soutien du revenu provincial-fédéral doit être mis en place pour les travailleurs de 55 ans et plus victimes de licenciement collectif.

8. En matière de transport en commun, la CSN préconise la mise en place d’un nouveau cadre financier avec une répartition plus équitable des coûts incluant une mise à contribution des employeurs et des commerces. La CSN s’oppose à toute forme de désengagement financier de l’État et des municipalités de même qu’à toute formule de partenariat public-privé. Le gouvernement devra maintenir sa participation au financement des immobilisations à un niveau élevé.

9. En matière de développement économique et régional, 750 millions de dollars ont déjà été coupés dans le précédent budget. La CSN n’est aucunement convaincue que le retour au laisser faire se traduira par une amélioration de la performance économique du Québec.

10. Le prochain budget 2004-2005 doit lever le plafond de souscriptions annuelles imposé aux fonds de travailleurs, notamment à Fondaction, une institution de capital de développement qui n’a pas encore atteint sa pleine maturité.

La Confédération des syndicats nationaux représente plus de 280 000 membres répartis dans 2 700 syndicats.

Pour consulter le mémoire de la CSN

Lire aussi : La CSN aux consultations prébudgétaires : Un pessimisme excessif qui vise à en finir avec le modèle québécois


Source : (CSN) – 17-02-2004

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : (514) 598-2155

   


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