La reconnaissance des arpenteurs
Arrêt de travail sur cinq autres chantiers
Après les arpenteurs de certains chantiers de construction de la Côte-Nord et du Lac-Saint-Jean, c’est maintenant au tour de ceux de Montréal et de Québec de participer à un arrêt de travail d’une durée de 24 heures. Depuis ce matin, les arpenteurs de cinq chantiers de Montréal et Québec refusent de travailler dans l’espoir de convaincre l’Association des constructeurs de routes et de grands travaux du Québec (ACRGT) d’agir pour que l’industrie les reconnaisse pleinement. Il s’agit des arpenteurs de l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau, de l’autoroute 40, du boulevard l’Acadie et du Métro de Laval, dans la région métropolitaine, ainsi que ceux de l’autoroute Duplessis dans la Vieille Capitale.
Demain et mercredi, les membres de l’ACRGTQ doivent se prononcer sur l’accord de principe conclu dans l’industrie de la construction, les 18 et 19 mars, entre leurs représentants et ceux du Conseil conjoint (FTQ-Construction/International).
La semaine dernière, des arpenteurs des chantiers de Péribonka, de Toulnustouc et de Sept-Îles avaient aussi exercé un arrêt de travail.
Malgré les attentes des arpenteurs et les demandes déposées par la CSN-Construction, l’entente convenue entre l’ACRGTQ et le Conseil conjoint ne comprend pas de clauses qui auraient permis de régler le statut et les conditions des arpenteurs de la construction.
Ceux-ci souhaitent obtenir une juridiction exclusive de tâches, l’introduction de règles particulières et un rattrapage salarial. En tant qu’occupation, les arpenteurs sont rémunérés 23 $ l’heure. Ils revendiquaient un rattrapage qui aurait porté leur salaire à 29 $ l’heure, l’équivalent des autres métiers de cette industrie.
La CSN-Construction propose de nouvelles avenues
Les demandes des arpenteurs ayant été écartées en négociation, la CSN-Construction a proposé de nouvelles avenues à l’ACRGTQ et au Conseil conjoint. La CSN-Construction leur a fait parvenir une proposition en deux volets pour corriger l’iniquité dont sont victimes les arpenteurs.
La formule de la CSN-Construction vise à leur reconnaître une juridiction exclusive de leurs tâches. De plus, la CSN-Construction a invité l’ACRGTQ et le Conseil conjoint à se prêter à une démarche d’équité interne. La démarche de la CSN-Construction a l’avantage de permettre d’étudier si le salaire de l’occupation d’arpenteur est oui ou non adéquat en fonction de critères reconnus : besoins de l’industrie, formation, expertise, maintien d’un niveau élevé de formation, responsabilités, etc.
Après des discussions avec des entrepreneurs, qui ont résulté en l’appui de certains d’entre eux, à la suite des manifestations et de l’occupation des bureaux de l’ACRGTQ à Québec, une séance de négociation a eu lieu le 5 avril.
Mais le Conseil conjoint a refusé de discuter de la formule déposée par la CSN-Construction. Le Conseil conjoint a plutôt choisi de reporter la discussion sur la reconnaissance de juridiction exclusive au Comité de formation professionnelle de l’industrie de construction (CFPIC). Évoquant l’entente de principe conclue avec les employeurs, il a rejeté la requête de la CSN-Construction invitant les parties patronale et syndicale à se prêter à une démarche d’équité interne.
À la veille du début de la consultation des membres de l’ACRGTQ, les arpenteurs espèrent que ceux-ci entendront leur message et décideront de bonifier l’entente de principe et de participer au mécanisme mis de l’avant par la CSN-Construction.
La CSN-Construction représente le plus grand nombre d’arpenteurs de l’industrie de la construction, soit 46 % de ceux-ci.
Source : CSN – 19-04-2004
Pour renseignements : Michel Crête, CSN-Information, (514) 598-2454. Ted McLaren, président de la CSN-Construction, (514) 598-2044.