Réaction de la CSN au dépôt du rapport Gomery : les électeurs seront les ultimes juges
« Les preuves sont accablantes : le juge Gomery confirme ce que nous savions déjà : le Parti libéral a mené le plus grand scandale de l’histoire canadienne. Au nom de l’unité nationale, tout était possible, plus aucune règle ne tenait. Ce scandale éclabousse tout le parti et tout le gouvernement. Il discrédite l’État », de déclarer la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
Dans une réaction préliminaire, la CSN estime que ce rapport suscite plusieurs questions. « Nous voulons faire une lecture en profondeur du rapport avant de conclure à l’exonération totale de Monsieur Martin. »
Ainsi, tout comme certains autres observateurs, la CSN constate que le juge conclut que le Conseil du trésor a cessé d’exercer, à un certain moment, sa fonction de supervision. Or, Monsieur Martin occupait des responsabilités importantes à cette époque. Il était vice-président du Conseil du trésor, ministre des Finances et numéro deux du gouvernement.
La CSN se réjouit du fait que le juge Gomery identifie une direction politique derrière ce scandale. Plusieurs personnes sont blâmées dont Jean Chrétien, Jean Pelletier, Jacques Corriveau et Alphonso Gagliano.
« Nous constatons que l’indignation demeure élevée au Québec. En bout de ligne, ce gouvernement devra faire face à l’électorat. D’ici le printemps prochain ce seront les électrices et les électeurs qui porteront un jugement. Les mesures annoncées aujourd’hui par le premier ministre, Paul Martin, sont loin d’être suffisantes pour effacer la colère de la population », affirme Claudette Carbonneau.
Source : CSN – 1er novembre 2005
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél : (514) 598-2155