22 février 2005 – Réaction de la FP CSN à l’intervention du premier ministre Charest devant la Chambre de commerce de Montréal

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22 février 2005 – Réaction de la FP CSN à l’intervention du premier ministre Charest devant la Chambre de commerce de Montréal

Réaction de la FP CSN à l’intervention du premier ministre Charest devant la Chambre de commerce de Montréal

Fusion des unités syndicales : 46 millions $ seraient économisés et réinvestis dans la santé

D’où proviennent les sommes en question ?

La Fédération des professionnèles (FP CSN) demande au premier ministre Charest d’expliquer comment le gouvernement du Québec a pu économiser une somme de 46 millions de dollars en sabrant dans « la bureaucratie syndicale », par la réduction des accréditations syndicales imposées par la loi 30, alors que la Commission des relations de travail (CRT) n’a rendu aucune décision sur les votes qui se sont tenus jusqu’à maintenant. Devant la Chambre de commerce de Montréal, hier, Jean Charest a étonnamment dressé un bilan positif de son début de mandat, allant jusqu’à affirmer que son gouvernement a réinvesti dans les services de santé un montant de 46 millions de dollars qui a été récupéré par l’application de la loi 30.

« Il est assez curieux de voir le premier ministre Charest commencer à relever les effets d’une loi alors que la CRT n’a, à ce jour, rendu aucune décision sur la période de votes qui s’est déroulée du 7 septembre au 8 octobre 2004, a expliqué le président de la FP CSN, Michel Tremblay. Nous estimons que le premier ministre tente à tout prix de trouver des points positifs à un début de mandat catastrophique, caractérisé par d’innombrables pirouettes politiques (CHUM, Suroît, etc.) et l’adoption d’une kyrielle de lois antisyndicales et antisociales (7, 8, 25, 30, 31, 32, 34, 57, 61). »

Au cours de l’automne dernier, quelque 51 384 syndiqué-es de la santé et des services sociaux de 58 établissements ont participé à la première vague de votes, conformément à la loi 30 qui impose une fusion des unités d’accréditation syndicale en créant quatre catégories de personnel dans chacun des établissements du réseau. En raison des contestations devant la CRT, le commissaire du travail a déjà annoncé qu’il pourrait attendre jusqu’au 28 février, soit le délai prescrit par la loi, avant de rendre une décision sur l’ensemble des votes qui se sont tenus.

« Jusqu’au moment où la CRT rendra une décision, si elle avalise le processus établi par la loi 30, une loi que conteste la CSN devant les tribunaux, le nombre d’accréditations syndicales demeure le même, a poursuivi Michel Tremblay. Le gouvernement n’a donc pu économiser un tel montant. D’ailleurs, il serait intéressant de connaître quels services à la population ont pu profiter du réinvestissement annoncé par le premier ministre Charest au patronat. »

Si la CRT confirme les votes tenus l’automne dernier, la CSN comptera 4395 nouveaux membres. Ces travailleuses et ces travailleurs de tous les secteurs ont choisi d’adhérer à la CSN en raison entre autres de sa grande représentativité, des services inégalés qu’elle offre et de son engagement à appuyer les revendications de ses membres.

LA FP CSN doute que telles économies soient faites car si la loi 30 ferait diminuer les unités de négociation dans la santé et les services sociaux, le nombre de conventions collectives exploserait. En effet, de 81 actuellement, le nombre de conventions collectives passerait à plus de 1000 à cause de la décentralisation de la négociation au niveau de chacun des établissements locaux.

« Il est évident que le fait de négocier localement, en plus de créer une disparité dans les conditions de travail des syndiqué-es, accroîtrait les dépenses administratives et les frais d’avocats puisque des sommes importantes seraient dépensées pour assumer les négociations locales. C’est un non sens », a indiqué Michel Tremblay qui a réitéré la position de la FP de refuser de négocier établissement par établissement 26 sujets des conventions collectives.

La FP CSNreprésente quelque 4800 professionnèles du réseau de la santé et des services sociaux dans 150 établissements partout au Québec (travailleuses et travailleurs sociaux, ergothérapeutes, audiologistes, orthophonistes, techniciens en assistance sociale, agentes de relations humaines, psychologues, nutritionnistes, physiothérapeutes, etc.).


Source : CSN – 22-02-2005

Pour renseignements : Louis-Serge Houle, secteur public CSN, (514) 792-0795

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