Grand rassemblement syndical à Trois-Rivières
Plus de 500 chauffeurs d’autobus scolaire réclament un financement adéquat
Plus de 500 chauffeurs d’autobus scolaire, membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), ont sensibilisé les partis politiques aux problèmes du sous-financement du transport écolier au Québec. Après avoir marché dans les rues du centre-ville de Trois-Rivières, ce matin, les membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) se sont réunis à la salle Le Maquisart pour entendre leurs porte-parole et discuter de la poursuite de leur plan d’action pour amener le prochain gouvernement à agir concrètement.
La FEESP-CSN représente plus de 2000 conductrices et conducteurs d’autobus scolaire, soit la moitié des syndiqué-es de ce secteur, dans 39 syndicats aux quatre coins du Québec. Ces derniers sont mobilisés pour obtenir un financement adéquat de leur secteur. Depuis le début de la campagne électorale, ils rencontrent les députés et les candidats des différentes formations politiques, dans les régions où sont présents les syndicats, pour leur faire part des difficultés qu’ils rencontrent au quotidien. Si les candidats se montrent sensibles à l’état de la situation qu’ils décrivent, il faut maintenant aller plus loin et obtenir un engagement ferme à hausser le financement de ce secteur.
Les chauffeurs d’autobus gagnent un salaire annuel moyen d’environ 16 000 $, soit un taux horaire de 12 à 14 $. C’est bien peu compte tenu de leurs responsabilités. Après tout, ils ne transportent que des enfants !
De plus, le sous-financement des commissions scolaires crée d’autres problèmes, car ces dernières détournent à d’autres fins des sommes dévolues au transport scolaire versées par le ministère de l’Éducation. En effet, le financement des commissions scolaires ne prévoit plus, comme c’était le cas avant 1996, des enveloppes budgétaires fermées dédiées exclusivement au transport des élèves. Il est donc tentant pour les commissions scolaires de puiser dans les sommes destinées au transport. Le processus d’appel d’offres public pour le choix du transporteur scolaire par les commissions scolaires peut aussi exercer une pression à la baisse sur les conditions de travail du personnel.
Les chauffeurs d’autobus doivent aussi composer, dans bien des commissions scolaires, avec des règles de sécurité déficientes durant le transport des écoliers. La conduite d’un autobus scolaire nécessite une grande concentration et il n’est pas rare que les chauffeurs deviennent des préfets de discipline. C’est pourquoi, ils revendiquent :
- une enveloppe fermée dédiée au transport écolier ;
- le maintien du renouvellement des contrats de gré à gré entre un transporteur et la commission scolaire ;
- l’indexation au coût de la vie des sommes dévolues au transport scolaire ;
- l’injection d’un montant de 15 millions de dollars par année de financement ;
- l’instauration d’une politique nationale et uniforme sur la santé, la sécurité et la discipline dans le transport scolaire et ce, dans toutes les commissions scolaires.
Sources : CSN – 24 mars 2007
Pour renseignements : Louis-Serge Houle, Service des communications de la CSN, 514 598-2157