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25 octobre 2007 – Cliniques privées et médicaments : le ministre de la Santé doit clarifier les règles du jeu

Cliniques privées et médicaments

Le ministre de la Santé doit clarifier les règles du jeu

La CSN demande au ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, de clarifier sa loi 33 qui a ouvert la porte au secteur privé dans la prestation de services de santé au Québec. « Nous avions anticipé ce qui se passe actuellement. Les cliniques privées qui exigent des frais en contrepartie de services médicaux poussent comme des champignons. Nous avons un nouvel exemple, encore ce matin, celui de la clinique Élite qui, pour une somme de 400 $ à 700 $, promet à ses patients qu’ils pourront rencontrer plus vite un médecin de famille », s’insurge la présidente de la CSN.

« Nous le répétons depuis un certain temps déjà, le gouvernement doit clarifier rapidement l’ambiguïté la plus totale qui règne à la suite de la mise en place des dispositions de la loi 33. Même si la loi maintient l’interdiction pour les médecins de travailler à la fois dans les secteurs public et privé, c’est la confusion la plus totale. Les trous dans la loi laissent place aux promoteurs du privé pour établir des systèmes plus ou moins parallèles : projet Chaoulli, clinique Optima et Opmédic, partenariat entre la clinique RocklandMD et l’hôpital Sacré-Cœur et j’en passe », ajoute Claudette Carbonneau.

« On ne le dira jamais assez : on ne réglera pas les problèmes d’accès aux soins en s’arrachant les infirmières et les médecins pour les faire travailler dans le privé. La privatisation ne multiplie pas les personnels. Au contraire, elle dégarnit le système public. »

La CSN accueille favorablement la décision du ministre de demander à la Régie de l’assurance-maladie du Québec de faire enquête, tout comme elle l’a fait dans de nombreux autres cas similaires. « Il faut que cette surenchère de projets privés cesse. Les blâmes de la RAMQ ne sont pas suffisants. Il existe un problème de fond et c’est au ministre de clarifier les règles du jeu, plutôt que de prendre chaque cas à la pièce, pour mettre un terme à la prolifération d’un régime à deux vitesses au Québec », affirme la leader syndicale.

Marge de profit et politique du médicament

La CSN reçoit, par ailleurs, la décision du ministre de geler à 6 % la marge de profit des grossistes en produits pharmaceutiques. « Nous l’avions prédit au moment du dépôt de la politique du médicament : le marché est incapable de s’autoréguler », indique la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher. « Nous sommes heureux de voir que le ministre convient, finalement, que les lois du marché ne s’appliquent pas au secteur du médicament. »

La CSN rappelle que la hausse du prix des médicaments est la principale raison qui a fait exploser le coût des assurances.

« Nous l’avons répété devant le comité Castonguay sur le financement de la santé : le gouvernement veille au grain lorsqu’il s’agit du volet public du régime d’assurance médicaments, mais il ne fait rien pour la majorité de la population (56 %) assurée par le biais de régimes d’assurance collective qui supportent intégralement les effets du dégel », de poursuivre Denise Boucher. La CSN estime que ce dégel ajoute une augmentation supplémentaire annuelle de 2 % au coût de couverture des médicaments.

« Pour minimiser l’impact du dégel, le ministre s’était empressé de négocier des ristournes avec l’industrie pharmaceutique. Mais rien pour les régimes collectifs. Les politiques gouvernementales devraient garantir que le coût des médicaments d’ordonnance soit le même, quel que soit le volet du régime général, public ou privé, marge de profit incluse », de conclure Denise Boucher.

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.


Sources : CSN – 25 octobre 2007

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, bureau : 514 598-2162, cellulaire : (514) 894-1326

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