27 janvier 2005 – Abitibi – Consol doit vendre sans condition

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27 janvier 2005 – Abitibi – Consol doit vendre sans condition

Conseil central Saguenay-Lac-Saint-Jean

Abitibi-Consol doit vendre sans condition

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay – Lac-Saint-Jean (CSN) exige que la compagnie Abitibi-Consolidated vende sans condition son usine de La Baie à défaut de lui dénicher un plan de relance.

Selon la présidente du conseil central, Jeannine Girard, le gouvernement du Québec a adopté un train de mesures intéressantes à court terme pour venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs et inciter la compagnie ACI à réinvestir dans la région, mais selon elle, ce n’est là qu’un pas et qu’il faut aller plus loin.

Elle estime que les 30 millions de dollars que devrait rapporter l’augmentation des redevances que devra payer ACI pour l’exploitation de ses installations hydroélectriques au Saguenay, au cours des quatre prochaines années, sont bien peu comparativement aux centaines de millions de dollars que requiert un changement de vocation pour l’usine de Port-Alfred. Mme Girard croit qu’il faut donc s’en remettre à une vente sans condition si le projet de fabrication de papier à partir d’une pâte d’eucalyptus provenant du Brésil ne voit pas le jour. « Québec devra aussi se montrer ferme avant de retourner cet argent à ACI, advenant le cas où la compagnie décide de réinvestir dans la région. Il devra servir à retrouver le niveau d’emploi d’avant la fermeture de l’usine de Port-Alfred, et non pas simplement consolider ceux déjà existants. »

« Pour le long terme, l’augmentation des redevances décrétée par Québec marque un changement important dans les relations qu’entretiennent les grandes compagnies avec les régions ressources comme la nôtre, puisqu’on leur dit que, dorénavant, l’État sera moins tolérant et exigera davantage de retombées en terme d’emplois pour que ces compagnies puissent continuer d’exploiter nos richesses naturelles. Mais il ne faut pas s’arrêter là. Il faudra trouver un moyen pour forcer les compagnies à réinvestir régulièrement dans leurs installations, au lieu de simplement redistribuer les profits à leurs actionnaires, pour assurer la survie des usines et le maintien des emplois. On évitera ainsi la répétition de drames comme celui que vit présentement le secteur de La Baie et l’ensemble de la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean », déclare Jeannine Girard.

Aide aux travailleurs

Jeannine Girard se réjouit du fait que les travailleuses et les travailleurs pourront bénéficier de l’aide gouvernementale pour une année de plus, mais rappelle que ce n’est là qu’une solution temporaire, une aide de dépannage. Il faut donc viser la relance de l’usine de Port-Alfred dont la fermeture amènera la disparition de 780 emplois directs et indirects dans la communauté baieriveraine. Jeannine Girard unit également sa voix à celle du président du Syndicat national des pâtes et papiers de Port-Alfred, Laval Perron, qui demande au gouvernement du Québec de forcer la compagnie à bonifier le fonds de pension.

On sait que plusieurs travailleuses et travailleurs n’auront pas accès au fonds de pension avant l’âge de 65 ans en raison de cette fermeture, alors que certains n’étaient qu’à quelques jours d’une préretraite. Prenant l’exemple de l’usine GM de Boisbriand, où une entente a vu le jour après la fermeture, madame Girard croit que le gouvernement du Québec doit exiger qu’ACI amorce un dialogue constructif avec le syndicat sur cette question.


Source : CSN – 27-01-2005

Pour renseignements : Jeannine Girard (418) 540-7552


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