La CSN salue l’entente fédérale-provinciale sur les services de garde : l’argent doit maintenant servir aux enfants et aux familles
La Condéfération des syndicats nationaux se réjouit de l’annonce d’une entente fédérale-provinciale sur le financement des services de garde. « Il y a longtemps que nous attendions cette entente qui confirme le transfert par Ottawa de 1,1 milliard de dollars en quatre ans. Cet argent revient de droit au Québec », estime la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau. « Bien qu’on puisse se réjouir qu’Ottawa continue à reconnaître le principe de fédéralisme asymétrique, dans le respect des compétences du Québec, nous mettons le gouvernement Charest en garde : cet argent doit servir à financer les services de garde et les services à la famille. »
L’entente Ottawa-Québec intervient au moment où le gouvernement vient de déposer un projet de loi qui constitue un recul majeur pour la qualité des services. La CSN dénonce la mise en place des bureaux de coordination, prévus par ce projet de loi, parce qu’ils fragilisent l’encadrement et la qualité des services de garde en milieu familial, ainsi que leur caractère communautaire. Le projet de loi 124 menace près de 800 emplois. « Il est assez ironique que Québec signe une entente pour rapatrier des fonds, alors qu’il met sur la table un projet de loi qui fera économiser 50 millions de dollars sur le dos des travailleuses et des enfants en milieu familial », soutient Claudette Carbonneau. « Les restrictions budgétaires assorties de la réforme structurelle actuelle vont affecter directement le volet éducatif. Le gouvernement Charest doit non seulement renoncer aux nouvelles coupes qui menacent la qualité et l’intégrité du réseau, mais il se doit de réinvestir. »
La CSN tient à rappeler que le gouvernement du Québec a coupé plus de 80 millions de dollars dans les services à la petite enfance depuis son arrivée au pouvoir et ce dans un contexte où les tarifs ont été haussés de deux à sept dollars par jour. Le gouvernement semble, par ailleurs, peu enclin à mettre en place une véritable politique de conciliation famille-travail. Il considère avoir fait sa part grâce à diverses mesures déjà en vigueur ou en voie de l’être, comme le nouveau et plus généreux régime de congés parentaux, l’aide aux devoirs, la refonte prochaine des centres de la petite enfance, le soutien accru aux aidants naturels ou encore le programme de soutien aux enfants.
« Nous croyons que le gouvernement du Québec à une occasion en or de montrer sa bonne foi et nous l’invitons à expliquer à la population à quoi vont servir les sommes rapatriées d’Ottawa », de conclure Madame Carbonneau.
Source : CSN – 28 octobre 2005
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, tél. : 514 598-2155