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30 janvier 2005 – Les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés syndiqués CSN réclament un redressement majeur de leurs conditions de travail

Les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés syndiqués CSN réclament un redressement majeur de leurs conditions de travail

Les travailleuses et les travailleurs syndiqués d’une cinquantaine de centres d’hébergement privés à but lucratif et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent les piètres conditions de travail et les bas salaires qui prévalent dans ce secteur qui accueille près de 80 000 personnes âgées réparties dans 2200 établissements au Québec. Ils réclament de leurs employeurs une amélioration de leurs conditions de travail et un relèvement significatif de leurs salaires, soit une rémunération de base de 11 $ l’heure ou, si elle est atteinte, une augmentation minimum de 15 %. Sous le thème « Travailler auprès de nos aînés mérite d’être valorisé », les syndiqué-es veulent que soit reconnu la valeur de leur travail et les services qu’ils dispensent à tous les jours auprès des personnes âgées et vulnérables.

La CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), représentant ces syndiqué-es, veulent interpeller les employeurs des centres d’hébergement privés pour qu’ils reconnaissent que la qualité des services offerts aux bénéficiaires repose sur le dos des travailleuses et des travailleurs et qu’un rehaussement de leurs conditions de travail et de leurs salaires n’est pas exagéré. Les employé-es œuvrant dans ces établissements, dont les ressources et les capacités d’hébergement varient de quelques résidents à environ 1000, sont aux prises avec des salaires de misère et des conditions de travail très difficiles, qui ne sont pas sans rappeler celles qui prévalaient dans la santé et les services sociaux, il y a une trentaine d’années.

Pour la très grande majorité des employé-es aux soins, dans les services alimentaires, à l’accueil et à la sécurité de même qu’à l’entretien ménager, les revenus avoisinent souvent le salaire minimum, se situant ainsi loin derrière ceux du secteur public. La rémunération des préposé-es aux bénéficiaires, par exemple, est inférieure de près de 40 % à ce qui est versé dans le réseau public. Cet écart est tout aussi palpable chez les infirmières et les infirmières auxiliaires, à qui il leur est demandé une scolarité additionnelle et l’obligation d’appartenir à un ordre professionnel. Quant aux jours fériés, aux congés de maladie et aux vacances, ils reflètent davantage les normes minimales du travail que ce que l’on retrouve dans le secteur public comme dans le secteur privé syndiqué en général. Enfin, les primes de soir, de nuit et de fin de semaine ainsi que les régimes de retraite et les régimes d’assurance collective sont à toutes fins utiles inexistants.

La CSN et la FSSS s’inquiètent aussi de l’impact des mauvaises conditions de travail sur la quantité et la qualité des services offerts aux bénéficiaires. Dans un contexte où la rentabilité et les profits sont la principale raison d’être des employeurs, les ressources font particulièrement défaut, alors que les personnes hébergées sont vieillissantes et que leur état de santé, en général, se dégrade continuellement. Ainsi, le manque d’effectifs pour offrir des soins et des services adéquats entraîne des surcharges de travail énormes pour le personnel de ces établissements. Le non-remplacement des employé-es ajoute à la lourdeur de la charge de travail du personnel. Les conditions sont telles que dans certains établissements le taux de roulement du personnel est très élevé en raison, entre autres, des départs fréquents d’employé-es à la recherche de meilleures conditions de travail, ce qui a des effets évidents sur la continuité de même que la qualité des soins et des services dispensés.

La formation du personnel, dans la grande majorité des établissements, est quasi-inexistante, malgré que les besoins des bénéficiaires s’accroissent et deviennent de plus en plus complexes (déficits cognitifs chroniques, maladie d’Alzeimer, errance, troubles alitants, etc.). De plus, les équipements nécessaires pour assurer des services de qualité, tels que des bains thérapeutiques, des lève-personnes fonctionnels et sécuritaires, des lits et des chaises adaptées, de la literie en quantité suffisante, etc., font aussi cruellement défaut.

La CSN et la FSSS réitèrent que les employeurs des centres d’hébergement privés doivent convenir que les conditions de travail actuelles de leurs salarié-es, qui ont à cœur les bénéficiaires, sont inacceptables dans une société comme la nôtre, ce qui est un préalable aux règlements satisfaisants des problèmes rencontrés dans ce secteur. Dans un contexte où l’État tente de se dégager de plus en plus de ses responsabilités, il importe qu’ils puissent reconnaître que « Travailler auprès des aînés mérite d’être valorisé. »

La FSSSreprésente plus de 100 000 membres oeuvrant principalement dans le réseau de la santé et des services sociaux et dans le secteur des centres d’hébergement privés. La Confédération des syndicats nationaux regroupe 280 000 membres répartis dans 2800 syndicats œuvrant dans la plupart des secteurs d’activité.


Source : CSN – 30-01-2005

Pour renseignements : François Forget, Information CSN, (514) 919-3241 (cellulaire)

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