Photo : Michel Giroux
Casino de Montréal
Les agents de sécurité manifestent aujourd’hui devant les bureaux de Loto-Québec
Quand on veut négocier on n’impose pas un lock-out ! « Pour un employeur qui se dit prêt à négocier, le Casino de Montréal a une drôle de façon de le démontrer ! Imposer un lock-out tout en prétendant vouloir régler la négociation au plus vite dénote une arrogance peu commune », dénonce Ginette Guérin, la présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP).
Voilà pourquoi les agents de sécurité de Montréal en lock-out, membres du Syndicat des employé-es de la Société des casinos du Québec (CSN) manifestent le jeudi 4 septembre à 16 heures devant le siège social de Loto-Québec, la Société des casinos du Québec inc. étant une filiale à 100 % de cette société d’État.
Un lock-out injustifié
Lors de la dernière rencontre de négociation, tenue le lundi 25 août dernier, le syndicat a déposé une proposition d’aménagement des horaires, principal sujet en litige entre l’employeur et le syndicat, qui respecte les besoins de l’employeur et est en continuité avec le mode de fonctionnement pour l’attribution des quarts de travail aux agents de sécurité en vigueur depuis neuf ans au Casino de Montréal. Notre proposition est restée lettre morte jusqu’à ce jour. Le seul geste posé par l’employeur depuis lors a été de déposer une demande de conciliation au ministère du Travail hier.
Rappelons que le syndicat n’était pas en demande sur les horaires de travail. C’est le Casino de Montréal qui a déposé des demandes à ce sujet, quatre mois après le début des négociations à l’automne 2007. Or, depuis, jamais l’employeur n’a démontré de façon satisfaisante la nécessité de changer les horaires actuels.
Des piquets de grève érigés
Depuis mardi, des piquets de grève sont érigés aux abords du Casino de Montréal. Au cours des derniers jours, les employés en lock-out ont distribué des feuillets d’information aux clients qui se rendaient au Casino afin de leur faire part de leurs inquiétudes quant à la sécurité en vigueur dans l’établissement.
« Les cadres qui ont pris la relève n’ont pas les qualifications requises pour le travail à effectuer », affirme M. Rick Scopelleti, vice-président de l’unité sécurité. Les agents de sécurité sont les intervenants de première ligne en cas de malaise physique, repèrent les joueurs compulsifs qui sont sur la liste des personnes auto-exclues, interviennent régulièrement en cas de litiges. « Nous sommes convaincus que la sécurité du public est menacée. Nous demandons à la Société Loto-Québec d’intervenir pour qu’il y ait un règlement satisfaisant pour les agents de sécurité du Casino. Il en va de la sécurité des milliers de personnes qui fréquentent l’établissement quotidiennement », ajoute Mme Guérin.
Rappel
Le 17 août dernier, près de 18 mois après l’expiration de leur convention collective, les membres de l’unité Sécurité ont voté, dans une proportion de 94,3 %, pour le déclenchement de débrayages d’une durée limitée si les négociations ne progressaient pas et d’une grève générale à compter du vendredi 29 août, si aucune nouvelle entente de principe n’intervenait d’ici là. Cette question du régime général d’horaire de travail est le principal motif du rejet de l’entente de principe conclue le 1er août pour l’unité sécurité.
Les agents de sécurité ont déclenché une grève de quatre heures, le mercredi 27 août, et l’employeur a riposté avec un lock-out moins de deux heures après le déclenchement de celle-ci.
L’unité Sécurité du Syndicat des employés de la Société des Casinos du Québec (CSN) regroupe près de 200 membres.
Manifestation :
16 heures Siège de Loto-Québec 500, rue Sherbrooke Ouest, Montréal
Source : CSN – 4 septembre 2008
Pour renseignements : France Désaulniers, Service des communications de la CSN, tél. : 514 219-2947 Lyle Stewart, conseiller aux communications CSN tél. : 514 774-0775