Mobilisation chez les camionneurs de la CSN en Abitibi-Témiscamingue- Ungava
Cinq syndicats se regroupent pour négocier leur convention collective
Las des trop longs délais retardant le début des négociations de leur première convention collective, les quelque 250 camionneurs à l’emploi de cinq différentes compagnies de transport en activité sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue-Ungava ont pris la décision aujourd’hui de se regrouper pour provoquer la négociation coordonnée de leur convention collective.
Selon la présidente du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue-Ungava, Angèle Bouchard, il s’agit là d’une véritable première dans le secteur du transport routier. Prenant la parole lors d’une conférence de presse tenue en présence du président du Syndicat national du transport routier (SNTR-CSN), Luc Crevier, et des cinq présidents des syndicats dûment accrédités depuis plusieurs mois déjà, elle a insisté pour dire que la CSN soutient cette initiative et va tout mettre en oeuvre pour en assurer la réussite.
“Les camionneurs ont démontré une réelle volonté de se regrouper, de s’unir, de coordonner leurs efforts pour améliorer leurs conditions de travail, a-t-elle précisé. Nous appuyons cette volonté et nous allons tout faire pour construire un solide rapport de forces. Dès demain, ils se réunissent en assemblée régionale pour faire le point sur l’état des négociations et développer, ensemble, un plan d’action qui pourrait même aller jusqu’à un vote de grève, si nécessaire. Les employeurs doivent comprendre que les 250 camionneurs syndiqués à la CSN sont déterminés à accélérer les négociations en vue d’obtenir leur premier contrat de travail.”
CINQ GRANDES REVENDICATIONS
“Les principales revendications des camionneurs sont connues des employeurs et ils ont reçu le projet de convention collective. Le 26 juillet dernier, un conciliateur a même été nommé au dossier, a expliqué le conseiller de la Fédération des travailleuses et travailleurs du papier et de la forêt (FTPF-CSN), Martin Bourgeois, négociateur dans ce dossier. Pourtant, rien ne semble vouloir débloquer malgré le fait que la plate-forme de revendications comprenne des demandes réalistes et raisonnables.”
Les principales demandes des camionneurs concernent, entre autres, l’horaire de travail, les salaires, le mouvement de main-d’oeuvre, les droits d’ancienneté et le maintien du lien d’emploi.
Ils revendiquent :
– une semaine normale de travail de 50 heures, répartie sur cinq jours de10 heures chacun au maximum, la sixième journée de travail payée au taux majoré de 50 % et la septième payée au taux majoré de 100 %
– un taux horaire unique pour toutes les heures en service ;
– l’attribution des routes en fonction de l’ancienneté, ainsi que le mouvement de main-d’oeuvre déployé selon un mécanisme départemental tenant compte du transport local et du transport sur longue distance ;
– le maintien du lien d’emploi avec la compagnie sur une période minimale de 24 mois consécutifs ;
– la reconnaissance de certains avantages sociaux, dont 13 congés fériés, trois congés mobiles, cinq congés de maladie et trois journées d’absence pour maladie sans attestation médicale ;
– des vacances annuelles directement modulées sur l’industrie du bois de sciage.
CINQ COMPAGNIES VISEES
Les 250 camionneurs qui ont décidé de regrouper la négociation de leur convention collective travaillent pour les compagnies suivantes :
– A. Bergeron et fils inc.
– Lauriss Vallières inc.
– Transport Boisvert/Maybois
– Transport G. et R. Lacasse
– Transport Cooper Odaban inc.
L’assemblée régionale regroupant tous les camionneurs de ces cinq unités d’accréditation aura lieu le samedi 7 septembre, à 13 h 15, à la salle des Mooses, au 1440, 7e rue, à Val-d’Or.
(Source: CSN 06-09-2002 — Renseignements: Henri Goulet, (514) 703-0775; Marcel Duval, (819) 856-6516)