Chantier maritime Verreault
Une trêve à portée de main, si l’employeur négocie
Hier soir, les travailleuses et les travailleurs du chantier maritime Verreault ont rejeté la demande de trêve formulée par la direction et réitéré leur appel à une véritable négociation.
Réunis en assemblée générale spéciale, une centaine de membres du Syndicat des travailleurs (euses) des industries Verreault – CSN ont refusé, à l’unanimité, la demande de trêve dans l’exercice de moyens de pression. Selon Mme Verreault, une trêve est un préalable à l’obtention d’un contrat de réfection de navire du gouvernement fédéral : le Pierre-Radisson.
C’est que le lien de confiance est devenu fragile entre la direction et ces travailleurs. « Nous ne sommes pas fermés à l’idée de signer un pacte de paix industrielle, mais le meilleur pacte reste encore pour nous la signature d’une convention collective », explique le président du syndicat, Yves Harisson.
Les messages que la direction envoie au syndicat sont contradictoires. Dans les échanges que les représentants syndicaux ont eus, jeudi et vendredi derniers, par l’intermédiaire du conciliateur Michel Sainte-Marie, il était fait mention de travaux qui s’échelonneraient sur une période de cinq mois. Or, hier soir, à peine une dizaine de minutes avant l’assemblée générale, Mme Verreault elle-même indiquait sur les ondes de LCN qu’il s’agissait d’un contrat d’un mois seulement.
« Nous ne rejetons pas l’idée de signer une trêve, cependant, nous pensons que la direction doit saisir la balle au bond et convenir d’un règlement à la table de négociation sur des points que nous considérons majeurs. Le mandat que nous avons reçu hier soir, c’est de demander à Mme Verreault de revenir à la table de négociation, de négocier tel que le stipule le Code canadien du travail », résume le conseiller syndical à la Fédération de la métallurgie-CSN, Martin Pagé. « Si nos objectifs sont atteints rapidement alors on pourra évaluer la possibilité d’établir une trêve », de conclure le conseiller syndical.
Les représentants syndicaux réitèrent qu’ils sont prêts à négocier, jour et nuit s’il le faut et à compter d’aujourd’hui, pour que le chantier ne perde pas ce contrat.
Source : CSN – 20 mars 2007
Pour renseignements : Mario Guertin, (418) 723-7812, cell : (418) 750-4081 Jean-Pierre Larche, Information-CSN (514) 598-2264