AbitibiBowater retire l’avantage des barrages hydro-électriques aux usines d’Alma et de Kénogami et compromet leur avenir

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AbitibiBowater retire l’avantage des barrages hydro-électriques aux usines d’Alma et de Kénogami et compromet leur avenir

Saguenay – Le 20 janvier 2011 – Les exécutifs syndicaux des usines d’Alma et de Kénogami affiliés à la Fédération des travailleurs du papier et de la forêt (FTPF-CSN), ont appris dernièrement, par la bouche de leur directeur d’usine, qu’une nouvelle comptabilité serait applicable aux retombées financières des barrages hydro-électriques du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dorénavant, les retombées de l’utilisation des forces hydro-électriques du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne profiteront plus aux usines d’Alma et de Kénogami, mais bien à l’ensemble de la corporation. La conséquence immédiate du retrait de cet avantage hydro-électrique pour nos deux usines est une augmentation substantielle de leur coût de production, de déclarer les présidents syndicaux des usines concernées, Daniel Paradis, président du syndicat CSN de l’usine d’Alma et Claude Moisan, président du syndicat CSN de l’usine de Kénogami. Pour l’usine d’Alma, on parle d’une augmentation d’environ 46 dollars la tonne produite et pour celle de Kénogami d’environ 85 dollars la tonne produite. Nos membres sont choqués et se sentent bafoués par cette décision, de poursuivre les leaders syndicaux. Nos deux usines sont aujourd’hui, à tous égards, des modèles opérationnels et c’est grâce à l’implication constante de nos membres. Depuis de nombreuses années, ils collaborent à tous les plans de compression et de réorganisation commandés par la corporation. Ils ont toujours livré la marchandise et même au-delà. Et d’un seul coup de crayon, on vient effacer des années d’efforts et d’implication. C’est inacceptable!

La concurrence Pour sa part, le président de la fédération des travailleurs du papier et de la forêt – CSN, Sylvain Parent, connait très bien, dans le contexte actuel de l’industrie, l’importance pour les usines québécoises d’être dotées d’avantages stratégiques afin d’être concurrentiel sur les marchés. Les usines d’Alma et de Kénogami, en plus d’être efficaces, ont cet avantage stratégique avec les pouvoirs hydro-électriques. Sans cet avantage, leur avenir est beaucoup plus incertain. On sait quelle colonne de chiffres regarde les gestionnaires lorsque vient le moment de maintenir ou non des unités de production en opération et d’y investir, de poursuivre Sylvain Parent. Cette décision est vraiment incompréhensible. Est-ce que l’on retirerait à une usine l’avantage d’avoir un nouvel équipement à la fine pointe de la technologie? Non. Est-ce que l’on retirerait à une usine l’avantage d’être bien située géographiquement par rapport à sa matière première ou à ses marchés? Non. Alors, pourquoi retirer aux usines d’Alma et de Kénogami l’avantage stratégique de l’hydro-électricité? Et au profit de qui? Souvenons-nous, que dans le récent processus d’arrangements avec les créanciers, AbitibiBowater a vendu ses installations hydro-électriques de Baie-Comeau situées au Québec et celles de l’Ontario et aussi qu’elle a tenté de se départir de ses installations de Saguenay-Lac Saint-Jean. Alors que cache véritablement cette décision? Nous ferons tout en notre pouvoir pour le découvrir. Indissociabilité L’utilisation des forces hydro-électriques du réseau d’AbitibiBowater au Saguenay-Lac-Saint-Jean et l’opération des usines d’Alma et de Kénogami sont indissociables. Mais ce n’est pas seulement une question d’alimentation électrique, ça inclut aussi la comptabilité qui va avec, sinon cela n’a aucun sens, de dire les leaders syndicaux. Plan d’action La bataille pour le contrôle de nos ressources afin qu’elles profitent à notre région est la plus importante que nous avons à livrer. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour renverser cette décision d’une multinationale beaucoup plus préoccupée par le retour du profit que par le maintien des emplois en région. Combiné, on parle de 1,000 emplois directs et des centaines de millions de dollars en retombées économiques. Dans les prochains jours, l’ensemble de la classe politique sera rencontré et sensibilisé et nous exigerons l’appui de tous. Nous solliciterons également, par le biais de la FTPF, des rencontres avec les ministres du gouvernement des ministères concernés. Ce n’est pas parce que les barrages n’ont pas été nationalisés qu’AbitibiBowater peut en disposer à sa guise, à son propre profit. Le gouvernement peut et doit l’en empêcher. Enfin, nous analyserons également nos recours légaux compte tenu des lois existantes. -30-

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