Battre Harper

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Mot du président

Battre Harper

De tous les partis qui ont gouverné le Parlement canadien dans notre histoire récente, peu ont causé autant de tort que le Parti conservateur de Stephen Harper. Certes, celui de Pierre Elliott Trudeau trouve une place de choix dans ce panthéon peu reluisant, avec la loi des mesures de guerre, en octobre 1970, qui a abouti à l’arrestation arbitraire de centaines de militantes et de militants, et avec les agissements de la GRC qui accentuèrent la crise. D’autant qu’il a aussi voté le Bill C-73, en 1975, pour geler les salaires. Bien sûr, les conservateurs de Brian Mulroney, notamment avec la première réforme du régime d’assurance-chômage, en 1989, ne sont pas en reste.

Mais aucun n’aura frappé aussi fort et fait autant de ravages que le gouvernement dirigé par Stephen Harper. En quelques années seulement, ce gouvernement aura changé la perception du Canada sur la planète. Et c’est totalement justifié.

Sur le plan environnemental, le président américain, qui a bloqué le projet d’oléoduc Keystone XL cher à Stephen Harper, pourrait passer pour un militant écologiste, en comparaison avec ce dernier. En centrant sa politique de développement économique sur une lubie pétrolière, le chef conservateur et sa bande ont causé la disparition de centaines de milliers d’emplois du secteur manufacturier, dont plusieurs dizaines de milliers au Québec. C’est ce que certains ont qualifié de « syndrome hollandais ». Et c’est sans compter les dégâts faits à l’environnement et aux populations vivant près des sites d’extraction des hydrocarbures, dont les Autochtones. Avouons qu’il est assez gênant de se faire rappeler que le Canada est le seul pays à s’être retiré du protocole de Kyoto…

À cet égard, la résistance populaire face aux projets pétroliers de TransCanada et d’Enbridge est aussi une opposition au gouvernement de Philippe Couillard. Ce dernier voit dans leur réalisation, qui ferait du fleuve Saint-Laurent une porte de sortie du pétrole sale des sables bitumineux de l’Ouest canadien, une occasion de « rembourser » le Canada pour la part versée en péréquation. Méchant calcul. Nous tenons à rappeler au premier ministre Couillard que la hauteur des surplus fédéraux est évaluée à quelque 110 milliards de dollars d’ici 20 ans, alors que les déficits cumulatifs des provinces seront de 172 milliards. C’est ce qu’on appelle le déséquilibre fiscal.

Philippe Couillard serait mieux avisé de réclamer une partie de ces ressources excédentaires pour financer les services publics et les programmes sociaux. J’ai déjà qualifié le tandem Couillard-Harper de dangereux duo pour le Québec, et ce n’est pas sans raison.

Une feuille de route entachée

Considérons une partie du bilan de Stephen Harper depuis son accession au pouvoir en 2006 : diminution du taux d’imposition des profits des entreprises, se privant ainsi de 7,5 milliards de dollars ; report de l’âge de la retraite, dès 2017, à 67 ans ; saccage du régime d’assurance-emploi ; introduction de la mesure de fractionnement de revenus pour les couples avec enfants, qui pourrait faire sortir quelque 7000 femmes du marché du travail ; abolition de l’obligation de remplir la version longue du recensement ; adoption de la loi répressive C-51 et dépôt des projets de loi antisyndicaux C-377 et C-525 ; retrait de la protection des cours d’eau ; suppression de 2000 postes de scientifiques ; changement radical de la nature de l’aide internationale en appuyant des projets liés aux intérêts des minières, entre autres, plutôt que de l’aide au développement international et du soutien aux ONG ; réduction massive du financement du diffuseur public Radio-Canada/CBC et suppression de 1300 postes. Et cette liste est loin d’être complète.

Par ses politiques, le gouvernement Harper atteint la qualité de vie de millions de personnes d’un océan à l’autre. C’est pourquoi, dans le respect de la loi électorale, le conseil confédéral de la CSN a voté un plan de campagne pour battre le Parti conservateur. Il est de la responsabilité des militantes et des militants des mouvements sociaux et syndicaux de s’impliquer dans cette mobilisation. Dans nos milieux de travail, échangeons sur le bilan des conservateurs. Dans nos familles et avec nos proches, discutons des effets de leurs politiques sur notre quotidien. Le 19 octobre, sortons Harper du Parlement !

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