Conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges: AURA-t-on enfin une fabrique qui négocie sérieusement ? 

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Photo: D. Morissette
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Conflit au cimetière Notre-Dame-des-Neiges: AURA-t-on enfin une fabrique qui négocie sérieusement ? 

Alors que la Fabrique Notre-Dame se réjouit de pouvoir enfin relancer le spectacle son et lumière « Aura — Une expérience lumineuse au cœur de la basilique », dans le Vieux-Montréal, elle laisse ses quelque 140 travailleuses et travailleurs dans le noir total au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. « Nous sommes sans contrat de travail depuis deux ans et demi. La négociation est figée. Les actes d’intimidation et les méthodes cavalières en milieu de travail révèlent une stratégie mesquine d’affaiblissement des syndicats. C’est honteux pour une fabrique qui devrait prôner des valeurs d’écoute et de collaboration », dénonce Patrick Chartrand, vice-président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

La présence des travailleuses et des travailleurs syndiqués dans le Vieux-Montréal en ce vendredi d’août, où l’on devrait célébrer le retour du spectacle multimédia de la basilique, vise à sensibiliser les touristes sur les travers de la fabrique, aussi gestionnaire du cimetière emblématique du Mont-Royal. Depuis un an, 23 % du personnel aux opérations et à l’entretien a été supprimé ou aboli, de même que 24 % du personnel de bureau.

« Le cimetière patrimonial semble à l’abandon, faute de personnel suffisant. Les décisions de l’employeur ont pour effet de réduire le nombre de conseillers dédiés aux différents besoins des familles (vente de concessions et de monuments, traitement des requêtes et demandes de renseignements). Pourtant, ces familles ont versé des milliers de dollars afin d’honorer la mémoire des leurs, dans un lieu impeccable de sépulture », ajoute Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN.

« Je comprends les proches des disparus de multiplier les plaintes pour déplorer le délabrement du cimetière et les services d’accompagnement des familles, désormais déficients. Il est temps que cet employeur, qui prétend connaître des problèmes financiers, ouvre ses livres afin que nous puissions apporter des solutions », suggère Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Le respect et la dignité devraient guider la fabrique. Les monuments funéraires, les proches des défunts, de même que les travailleuses et les travailleurs méritent beaucoup plus de considération. La gestion avare qu’on leur réserve actuellement est désolante et insultante, alors que ce lieu de recueillement devrait, au contraire, être géré de manière respectueuse et responsable », rappelle Bertrand Guibord, secrétaire général du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Fabrique Notre-Dame-des-Neiges–CSN, qui détient le même employeur, appuie sans réserve le combat de leurs collègues du cimetière. Tous ensemble, ils demandent à la partie patronale de faire preuve de bonne foi en négociant sérieusement, pour éviter un recours à la grève. « Ce que nous souhaitons, c’est le retour à la paix dans les relations de travail au cimetière, pour le bien de tout le monde » conclut Patrick Chartrand.

Nos principales demandes à l’employeur :

  • Réintégrer le personnel mis à pied ;
  • Faire preuve de bonne foi pour entreprendre une vraie négociation ouverte et honnête avec ses travailleuses et ses travailleurs ;
  • Ouvrir ses livres pour une évaluation indépendante de sa situation financière et qu’il associe les travailleuses et les travailleurs à la recherche de solutions.

Les faits: 

  • Sans contrat de travail depuis décembre 2018, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 115 membres, 26 postes ont été supprimés ;
  • Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN compte 21 membres dont 5 ne travaillent pas.
  • Pour voir l’état d’abandon du cimetière.

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