Sages-femmes

Déjà en mode négociation

L’un des enjeux prioritaires de la négociation portait sur l’amélioration de leur forfait de garde, qui s’élevait à moins de 2 $ l’heure.

Par Ariane Gagné

Le 28 mars dernier, les sages-femmes ont mis fin à une négociation laborieuse de trois ans en adoptant à 85 % une entente de principe conclue entre le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

L’un des enjeux prioritaires de la négociation portait sur l’amélioration de leur forfait de garde, qui s’élevait à moins de 2 $ l’heure. « Nous sommes encore loin de ce qu’on a consenti aux professionnelles du réseau, à qui l’on accorde une heure de salaire par huit heures de garde, ou aux sages-femmes des provinces comparables, qui accèdent à un forfait de 12 000 $ à 16 000 $ annuellement. Malgré tout, les 9345 $ par année qui nous ont été accordés améliorent notre sort », précise la présidente du RSFQ, Mounia Amine.

Le Regroupement a aussi obtenu un montant non récurrent de 40 000 $ notamment destiné à consolider l’outil de collecte de la reddition de comptes. « La négociation a bloqué sur la transmission aux établissements des données que nous fournissons déjà au MSSS. Malgré nos réserves, nous avons accepté les conditions du Ministère en échange de moyens de protection de notre autonomie professionnelle, garante de la qualité de nos services à la population. Il n’était toutefois pas question que le développement de l’outil de reddition, qui exige de nombreuses ressources, soit payé par les cotisations de nos membres », enchaîne Mounia Amine.

Cela dit, les sages-femmes ont dû faire plusieurs concessions, notamment en ce qui concerne les frais de kilométrage, le congé sans solde pour études ou la reconnaissance des conditions de travail des sages-femmes qui œuvrent dans le Grand Nord. Dans un soupir qui en dit long, Mounia Amine se dit tout de même satisfaite de l’entente. « Ce n’est pas parfait, mais nous avons tenu la minute de plus pour l’avancement de notre profession. Nous allons reprendre les choses à la prochaine négociation pour décrocher les conditions qui nous permettront vraiment de faire avancer notre pratique et de nous soutenir concrètement dans notre rôle auprès des femmes et des familles du Québec. »

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