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Francine Lévesque

Photo :  Annik De Carufel
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Départ à la retraite d’une ardente militante syndicale

Au cours de notre dernier congrès, Francine Lévesque, première vice-présidente de la CSN, a annoncé son départ pour une retraite bien méritée après 40 années de militantisme syndical.

C’est à la fin des années 1970 que Francine, alors salariée à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, commence à militer dans son syndicat. Insatisfaite, comme plusieurs autres, de la façon dont le SQEES-298 s’immisce dans la gestion du syndicat local, elle tente de profiter de la période de changement d’allégeance pour rallier la CSN. Son groupe ne parviendra pas à vaincre la campagne de peur menée par le SQEES, qui prévenait les membres qu’à la CSN, ce sont « tous des communistes qui veulent toujours faire la grève… » Malgré la défaite, elle continue à s’impliquer jusqu’à devenir la présidente de son syndicat. Ce n’est qu’en 1985, lors d’une nouvelle période de maraudage, que Francine et ses camarades finissent par gagner leur campagne et se joignent à la CSN.

Entre luttes syndicales et luttes féministes

Après quelques années d’implication au sein de la Fédération des affaires sociales (FAS, aujourd’hui la Fédération de la santé et des services sociaux), Francine Lévesque en devient vice-présidente responsable de la condition féminine. S’ouvre alors pour elle une grande période de luttes et de revendications : la reconnaissance des droits des femmes pour l’atteinte de l’équité salariale, la marche contre la pauvreté Du pain et des roses, la Marche mondiale des femmes et l’élaboration d’un code d’éthique à l’égard du harcèlement et de la violence envers les femmes, entre autres implications. En 2007, les militantes et les militants reconnaissent son dévouement et son leadership en l’élisant présidente de la FSSS–CSN.

Photo : Raynald Leblanc

Lors du conseil confédéral de décembre 2012, les délégué-es élisent Francine au poste de vice-présidente de la CSN. Elle devient ainsi responsable de l’ensemble des négociations, tant du secteur public que du secteur privé. Rapidement, Francine prend la responsabilité de ses dossiers. À peine entrée en fonction, elle doit finaliser l’élaboration de la politique industrielle de la CSN. Quelques mois plus tard, avec le retour des libéraux au pouvoir, elle se mesure au ministre Pierre Moreau qui, avec son projet de loi 3, entendait sabrer les régimes de retraite, notamment dans les secteurs municipal et universitaire.

Francine aura piloté la dernière grande négociation du secteur public avec les partenaires du Front commun. Elle aura été à la tête d’une des plus grandes mobilisations de l’histoire du Québec. Malgré l’intransigeance et l’arrogance du président du Conseil du trésor de l’époque, Martin Coiteux, elle aura su trouver un moyen pour tirer son épingle du jeu et convenir, après quatre journées de grève, d’une convention collective qui bénéficie aujourd’hui à des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs du secteur public.

« On ne peut rêver de plus belle vie que de se consacrer corps et âme à améliorer le quotidien de nos semblables, indiquait Francine lors de son discours d’au revoir au dernier congrès. Mes semblables, c’est vous : des femmes et des hommes qui tentent, malgré un monde trop souvent inhumain, de trouver une dignité et une façon de bien vivre dans leur vie de travail. Leur vie, dans tous ses aspects. »

Francine, pour toutes ces années de dévouement, de solidarité et de luttes, c’est l’ensemble de la CSN qui te dit un grand merci !

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