Droit de négociation
Les syndicats de la CSN interpellent les partis politiques
La CSN souhaite que les partis politiques qui aspirent à diriger le Québec fassent connaître leur position à l’égard du droit de négociation des 400 000 employé-es de l’État. La centrale syndicale interpelle ainsi les politiciens conformément à la plate-forme adoptée par les délégué-es du conseil confédéral spécial de vendredi dernier.
Un régime de négociation à revoir
Depuis quelques mois, la CSN travaille de concert avec d’autres organisations syndicales du secteur public pour revoir, avec le Conseil du trésor, le régime de négociation qui encadre le renouvellement des conventions collectives dans le secteur public. Les parties avaient convenu d’un plan de travail prévoyant l’échange de propositions sur la révision du régime au début novembre, mais le déclenchement de la campagne électorale a perturbé ce plan de travail. Donc, c’est d’un commun accord que les parties ont convenu de suspendre les travaux tout en maintenant au calendrier une rencontre technique qui se tiendra ce jeudi.
La CSN souhaite que ces travaux aboutissent rapidement vers un nouveau modèle satisfaisant dès le début de l’an prochain, afin que ce nouveau cadre puisse régir la prochaine ronde de négociation. Les décrets viendront à échéance à la fin mars 2010. La position défendue par les organisations syndicales s’appuie sur les conventions internationales, notamment les recommandations formulées par le Bureau international du travail, à la suite de son étude du décret de décembre 2005, qu’il a condamné sans réserve. Elle est aussi en phase avec les décisions des tribunaux supérieurs au Québec et au Canada.
Qu’en pensent les candidats aux élections ?
La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, souhaite que les partis politiques actuellement en campagne prennent position sur le droit de négocier dans le secteur public. « On attend des partis politiques qu’ils présentent une vision claire à cet égard. Entendent-ils reprendre ces travaux sérieusement, tout de suite après les élections ? À la CSN, ça fait plus de 20 ans qu’on veut revoir le régime de négociation parce qu’il ne garantit pas aux travailleuses et aux travailleurs le droit à une véritable négociation. Nous croyons qu’il est d’intérêt public de voir restaurer le droit de négociation de plus d’un salarié sur cinq au Québec, surtout à l’heure où des pénuries de main-d’uvre se font sentir dans tous les réseaux. »
Fondée en 1921, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité dont 150 000 salarié-es de tous les titres d’emplois dans les réseaux de la santé, de l’éducation et les organismes gouvernementaux.
Source : CSN – 18 novembre 2008
Pour renseignements : Jean-Pierre Larche, Communications secteur public CSN (514) 605-0757