Les délégués au conseil fédéral de négociation du secteur préhospitalier de la FSSS-CSN réunis à Drummondville le 19 mars dernier ont convenu d’un plan d’action qui inclut la possibilité de recourir à la grève. C’est le silence et l’inaction des représentants gouvernementaux concernant l’intégration de leurs membres à la nouvelle échelle salariale qui les oblige à rechercher ces mandats. Cette intégration est prévue entrer en vigueur le 1er juillet prochain. Les faits En 2006, lors des discussions entourant la négociation de la convention collective 2006-2010, les parties avaient convenu dans une lettre d’entente (numéro 4) relative à la professionnalisation, de dispositions prévoyant la réévaluation du titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic). L’entente stipulait que cet exercice bipartite devait s’effectuer en fonction des nouvelles exigences applicables (DEC) et de la description de tâches. Quelques mois plus tard, en 2007, la négociation de la convention collective à la Corporation d’Urgences-santé a permis une avancée supplémentaire. Le fait d’établir notamment que l’évaluation du titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic) avec exigence du diplôme d’études collégiales (DEC) serait fixée au rangement 17 soit à 30,40 $ au maximum de l’échelle, constituait, en effet, un pas en avant. Les négociations sur le sujet devaient débuter en mai 2008. Une première rencontre le 17 juin nous a conduit au constat que l’écart entre la position du Conseil du trésor et nos attentes était en fait un fossé. Cet état des choses nous a inquiétés et aurait dû alerter nos vis-à-vis. Pourtant, ce n’est que l’automne dernier que les représentants du gouvernement nous ont offert trois dates de rencontres en novembre et décembre, dates qu’ils ont ensuite retirées invoquant la tenue des élections. Depuis, malgré nos appels, les porte-parole gouvernementaux ne montrent aucun signe de vie. Encore aujourd’hui, nous sommes en attente de données du ministère de la Santé et des Services Sociaux pour compléter les travaux. Il est, malgré tout, encore temps Louis Roy, vice-président de la CSN appelle à la négociation « L’approche de la date butoir du 1er juillet rend une entente de plus en plus difficile à atteindre avant cette échéance. Les 3400 membres de nos syndicats sont, me dit-on, de plus en plus sceptiques et impatients. Ce qu’ils veulent avant tout c’est une entente. Il faut que les parties se mettent à la tâche le plus rapidement possible, car il est encore temps pour en arriver à une conclusion satisfaisante pour tous », indique-t-il. Les présidents des trois syndicats sont : François Trudelle, président de la Fraternité des paramédics et employé-es des services préhospitaliers du Québec-CSN, Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhopitalier (FSSS-CSN), Martin Jobin, président de l’Association des travailleurs du préhospitalier-CSN Jeff Begley est vice-président à la coordination de la négociation du secteur privé à la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN).