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Vingt postes abolis chez TC Transcontinental

journaux

Impact direct sur les médias régionaux

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) et ses syndicats déplorent la décision de TC Transcontinental de procéder à l’abolition d’une vingtaine de postes dans ses journaux locaux et régionaux à travers le Québec. Cette manœuvre ne sera pas sans affecter directement et sérieusement le contenu de ces publications. « Nos membres ne peuvent faire plus avec moins. Il y aura des impacts sur le contenu offert et donc sur la qualité de l’information », déplore la présidente de la FNC–CSN, Pascale St-Onge.

Au total, six postes ont été coupés dans les syndicats affiliés à la FNC–CSN. Un à Lévis, un au Saguenay–Lac-Saint-Jean, deux dans Lanaudière, un dans les Laurentides et un en Abitibi.

« Ici, en Abitibi, c’est la première fois que les journalistes sont touchés par ces coupes, explique Thierry De Noncourt, président du Syndicat des journalistes de la Frontière (CSN). « C’est certain qu’on ne pourra pas compenser les heures de travail que la personne mise à pied faisait. Dans son cas, elle était dédiée aux enquêtes. C’est donc inévitable que la qualité de l’information offerte aux gens d’ici sera affectée », dénonce M. Denoncourt.

Même chose à Saint-Jérôme, où un poste à temps plein est éliminé. « Depuis environ 5 ans, nous subisons coupes après coupes. Il fut un temps où notre journal comptait 82 pages. Aujourd’hui, il est réduit de moitié », explique Martin Fillion, vice-président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des médias des Laurentides (CSN).

« Qui va couvrir les événements qui font moins les manchettes, mais qui sont tout de même importants pour nos communautés ? Ce sont les petites nouvelles locales qui vont écoper. La diversité dans nos pages ne sera plus au rendez-vous », explique M. Fillion.

Du côté de Lanaudière, deux personnes feront les frais de cette restructuration. « À Joliette, c’est le poste de fin de semaine qui disparaît. Qui couvrira tout ce qui se passe pendant ces deux journées ? » s’inquiète Olivia Nguonly, présidente du Syndicat de l’information de Transcontinental (CSN). C’est sans compter que dans plusieurs endroits, le ratio publicité–article est de plus en plus préoccupant. « C’est à se demander si nous ne sommes pas en train de devenir des publisacs », déplore la présidente.

Pression sur les travailleurs

Depuis maintenant plusieurs semaines, les employé-es de TC Transcontinental doivent travailler sous une pression difficile à supporter et leur surcharge de travail est importante. Les coupes effectuées antérieurement et l’annonce, la semaine dernière, de la mise en vente de publications locales et régionales, ont rendu le climat de travail lourd. « Les suppressions annoncées aujourd’hui viendront ajouter à l’inquiétude générale qui règne », dénonce Mme St-Onge. La FNC–CSN se questionne aussi sur la stratégie adoptée par l’entreprise, qui consiste à couper le plus possible afin d’attirer les acheteurs potentiels. « Pour nous, c’est une mauvaise stratégie. Pour attirer de nouveaux propriétaires, il faut offrir un produit de qualité. Ce n’est pas en coupant dans le personnel que TC Transcontinental réussira à produire un contenu complet qui répondra aux besoins des gens des régions », déplore Pascale St-Onge.

« De plus, les propriétaires de presse ont indéniablement une responsabilité envers les populations qu’elles desservent. Celle d’offrir une information de qualité. De toute évidence, TC Transcontinental n’a pas compris ce principe, mais elle devra le prendre en compte tôt ou tard », conclut la présidente de la FNC–CSN.

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