La Coalition des Sans-Chemise du Bas-St-Laurent composée d’Action Chômage Kamouraska, du Conseil régional de la FTQ, du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) et du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ), a lancé une vaste campagne de demande d’appui à sa revendication de rendre permanente la mesure transitoire de la bonification du taux de chômage pour la région du Bas-Saint-Laurent – Côte-Nord. « Nous interpellons tous les élus, mais aussi les organisations populaires, citoyennes, communautaires et syndicales de la région afin de demander leur appui formel. Il faut que la ministre Diane Finley comprenne que le Bas-Saint-Laurent est déterminé à conserver la mesure transitoire », de déclarer Vincent Couture, président du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN). « Nous avons d’ailleurs demandé à rencontrer monsieur Bernard Généreux, seul député conservateur de la région », de poursuivre Alain Lagacé, coordonnateur d’Action Chômage Kamouraska. Suite au retrait des régions de la Gaspésie et de la Basse-Côte-Nord du calcul du taux de chômage du Bas-Saint-Laurent, une mesure transitoire a été mise en place au début des années 2000, puis reconduite tous les deux ans, afin d’éviter des effets catastrophiques sur notre économie régionale. Si cette mesure n’est pas reconduite en avril 2010, cela aura pour effet, entre autres, d’augmenter la norme d’admissibilité. De fait, la période de qualification permettant l’admissibilité à des prestations serait haussée d’au moins 70 heures. « Pour notre région, les effets seraient dramatiques sur les plans économique et humain. Nous estimons qu’en conséquence, plusieurs prestataires ne réussiraient pas à se qualifier. De plus, la fin de la mesure signifierait une diminution de la durée des prestations d’au moins huit semaines. Cela aurait pour effet que plusieurs travailleurs saisonniers n’auraient pas assez de prestations pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille jusqu’à la reprise de leur travail », de mentionner Alain Harrison du Conseil régional de la FTQ. En conséquence, la région du Bas-Saint-Laurent, à elle seule, subirait une perte de revenu de 30 millions de dollars. « Cela entraînerait une augmentation de la pauvreté pour un très grand nombre de familles de notre région et contribuerait à accélérer la dévitalisation des municipalités qui sont déjà aux prises avec ce grave problème. Nous nous attendons à ce que cet appui soit sans équivoque de la part des élus et des organisations de la région », de conclure Richard Caron du Syndicat de la fonction publique du Québec.