« La Commission de la construction du Québec est un organisme important pour toute l’industrie. Elle a la responsabilité de s’élever au-dessus des intérêts particuliers. À la CSN-Construction, nous avons pleinement confiance en la CCQ pour assumer ses mandats, mais il y a urgence à reprendre le chemin des négociations avec les employé-es, seule voie de solution possible », réagit le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli à l’annonce du lock-out à la CCQ.
Rappelons que la CSN-Construction s’est toujours opposée, sur toutes les tribunes, à un recours au lock-out parce que c’est la pire façon de traiter des enjeux qui doivent obligatoirement faire l’objet de négociation entre les parties. « Les grands perdants dans ce conflit, ce sont les travailleuses et les travailleurs de la construction qui en subiront les contrecoups. En leur nom, je ne peux que demander à la CCQ de lever son lock-out et au syndicat SEPB-FTQ de poursuivre les négociations afin de trouver un terrain d’entente satisfaisant tant pour l’organisme que pour les salarié-es de la CCQ qui font un travail important, nous sommes à même d’en témoigner au quotidien », ajoute le dirigeant syndical.
Les patrons à l’œil La CSN-Construction entend par ailleurs redoubler de vigilance afin de s’assurer que les employeurs ne profiteront pas de la situation conflictuelle à la CCQ pour faire entorse aux droits des salarié-es, qu’il s’agisse de l’application des conventions collectives ou de la santé et de la sécurité du travail. « Ce serait bien mal connaître la CSN que de croire que parce qu’il y a conflit de travail à la CCQ, il n’y aura plus de chien de garde pour surveiller leurs agissements. Nous serons extrêmement vigilants à cet égard », souligne Aldo Miguel Paolinelli.
Pas de perturbation au scrutin syndical Enfin, la CSN-Construction tient à rappeler aux ouvriers de l’industrie que le scrutin syndical par la poste se tiendra du 4 au 25 juin prochain et qu’il ne sera pas perturbé par le conflit de travail comme l’a rappelé la CCQ, hier.
Fondée en 1924, la CSN-Construction regroupe aujourd’hui quelque 18 000 travailleuses et travailleurs de la construction, de tous les métiers et occupations, et ce, dans toutes les régions.
