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Système de santé public

La CSN demande au ministre de la Santé de clarifier ses intentions

La CSN demande au ministre de la Santé de clarifier ses intentions

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux, Claudette Carbonneau réclame du gouvernement qu’il clarifie ses intentions concernant le système de santé public au Québec. « On constate une offensive orchestrée vers le privé. Après l’hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, La Presserapportait, en fin de semaine, que le CHUM lorgne aussi du côté du privé pour faire traiter certains patients. Combien d’autres hôpitaux font la même chose actuellement sans qu’on le sache ? »

La leader syndicale est inquiète devant les signaux contradictoires envoyés par le gouvernement. « Les Québécoises et les Québécois ont le droit de connaître le fond de la pensée du gouvernement libéral : est-il pour un système de santé public ou pour une plus grande place du privé ? La réponse est loin d’être claire. »

Madame Carbonneau note que, dans une entrevue accordée ce matin à l’émission C’est bien meilleur le matinsur les ondes de Radio-Canada, le ministre a clairement dit que « le privé est là pour rester et qu’il faut définir une façon à la québécoise de l’intégrer dans notre système de santé ».

« Sur les 460 000 chirurgies pratiquées chaque année au Québec, le ministre a estimé qu’un certain nombre pourrait être transféré vers le privé, aux frais de l’État, dans un esprit de partenariat. Le ministre vient ainsi nous dire clairement qu’il a l’intention d’utiliser le mécanisme du décret ministériel pour élargir la portée de la loi 33, limitée pour l’instant aux chirurgies de la hanche, du genou et des cataractes. Pourquoi miser sur des cliniques privées plutôt que sur les blocs opératoires et les cliniques spécialisées publiques ? », dénonce la présidente de la CSN.

« Le ministre peut-il nous dévoiler la liste des hôpitaux au Québec qui préparent actuellement des ententes de partenariat avec le secteur privé ? Peut-il nous dévoiler le résultat des enquêtes menées actuellement par la RAMQ, sur les nombreuses cliniques privées qui seraient en contravention de la loi ?  »

« Philippe Couillard doit immédiatement lever les ambiguïtés de la loi 33 qui causent le bourbier actuel. Le ministre a beau prononcé une profession de foi envers un financement public, il devrait constater que son propre gouvernement a mis le groupe de travail Castonguay sur une autre piste, celle d’un financement privé », de renchérir la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.

Avec déjà 30 % de financement privé au Québec, l’État doit renverser ce courant et accentuer le financement public. La privatisation augmente les coûts : frais administratifs et juridiques, profits de 10 à 15 % en moyenne dans les cliniques privées et chez les assureurs, coûts d’emprunt, etc.

« La cohabitation du public et du privé ne fait pas disparaître comme par magie les listes d’attente ni apparaître des infirmières et des médecins. La France, l’Australie et le Royaume-Uni connaissent eux aussi des délais d’intervention! », ajoute Denise Boucher.

« Notre position est claire. Nous défendons un système public amélioré. On ne peut pas en dire autant du gouvernement! », de conclure la leader syndicale.

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.

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