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La révolution de Jean Charest ne sera pas tranquille

Conférence de presse de la rentrée de la CSN

La révolution de Jean Charest ne sera pas tranquille

La Confédération des syndicats nationaux est très inquiète des changements annoncés par le nouveau gouvernement libéral. La prochaine année en sera une de grands défis. La réingénierie à l’agenda du Parti libéral est particulièrement inquiétante et constitue selon la centrale syndicale une vision très réductrice du rôle de l’état. « Le recentrage autour de quatre missions : la santé, le savoir, la prospérité et la sécurité exclut le thème de la solidarité sociale ! », constate la présidente de la CSN. « L’extrême précipitation avec laquelle le gouvernement compte agir ne laisse rien présager de bon et place le débat en dehors de toute consultation publique alors qu’on parle d’un remue-ménage en profondeur des missions fondamentales de l’État. La démocratie ne s’exerce tout de même pas seulement aux quatre ans ! », de déclarer Claudette Carbonneau.

Selon la présidente de la CSN, le gouvernement doit cesser de se cacher derrière une prétendue légitimité électorale. « Il me semble que le gouvernement a l’obligation d’avoir été suffisamment explicite avant d’entreprendre des changements aussi majeurs. Or, tel n’est pas le cas. La campagne de marketing du chef libéral sur la santé et l’éducation a complètement occulté pendant la campagne électorale l’ampleur de la révolution qui se profile. La présidente de la CSN rappelle d’ailleurs que le nouveau gouvernement s’est déjà payé quelques volte-face en éducation et dans les services de garde. « Le gouvernement s’était engagé à faire de l’éducation une priorité ; il y va de compressions. Il s’était engagé à maintenir le programme des services de garde à cinq dollars y compris pour les familles à revenu élevé. Ses intentions semblent avoir changé depuis. Le gouvernement devra apprendre à pédaler à reculons comme il l’a fait pour la route verte ! »

La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, croit que le gouvernement fait fausse route avec son approche idéologique de l’État minceur à tout prix et ses baisses d’impôt massives. « On ne se laissera pas piéger de commission parlementaire en commission parlementaire qui présentent les choses pièce par pièce, lorsqu’on constate que la capacité d’écoute de ce gouvernement est loin d’être exemplaire », de poursuivre la présidente de la CSN.

« Certes, le gouvernement a été élu pour faire des changements et imprimer sa marque, là n’est pas le problème. Rien ne l’autorise toutefois à faire l’économie de la transparence, à agir dans la précipitation au point de compromettre la qualité des réformes amorcées. Rien ne l’autorise surtout à brader la solidarité sociale, l’équité et le contrôle collectif sur nos services publics. Nous prendrons tous les moyens pour forcer et influencer le débat public par la mobilisation et la création d’alliances en vue de faire barrage à des politiques qui constituent, selon nous, des reculs de société. C’est notre priorité numéro un. »

Pour la présidente de la CSN, le mode d’intervention de l’État dans l’économie ne devrait pas être le parent pauvre. « Avec la remontée du chômage et une économie qui s’essouffle, il est inquiétant de voir que le gouvernement veut se retirer de cette mission et laisser faire les lois du marché. Il devrait plutôt adopter une attitude pro-active et s’affirmer comme un acteur préoccupé par des emplois de qualité. Le discours, ces jours-ci, est inacceptable à l’égard des travailleuses et des travailleurs avec la révision de l’article 45 pour favoriser la sous-traitance et les projets de loi 7 et 8 qui empêchent des gens de se syndiquer. La décision de procéder maintenant à la fusion des accréditations dans la santé et les services sociaux illustre le peu d’empressement de ce gouvernement à respecter ses engagements à l’égard de l’équité salariale et du renouvellement des conventions collectives dans le secteur public. »

Au nombre des autres priorités pour 2003-2004, le comité exécutif de la CSN recommandera la poursuite du travail amorcé devant la montée de phénomènes nouveaux comme les problèmes de santé mentale au travail qui touchent de plus en plus de travailleuses et de travailleurs. La CSN mettra en application son plan de travail, déposé au dernier conseil confédéral de juin, qui vise entre autres l’implantation de réseaux d’entraide et la poursuite des recherches sur les causes qui trouvent souvent leur origine dans une organisation du travail déficiente.

Confrontée à des problèmes de relève, la CSN mettra aussi beaucoup d’énergie sur son plan de travail qui a pour but de consolider et stimuler la vie syndicale dans ses rangs.

Évidemment tout cela se fera avec en toile de fond les grandes négociations de la centrale dans le secteur public et dans le secteur privé. La CSN continuera à appuyer ses syndicats. Actuellement, 1630 travailleuses et travailleurs répartis dans 13 syndicatssont en grève. Le conflit à Radio-Nord entrera bientôt dans sa première année. Que ce soit chez Labatt, dans l’hôtellerie où deux syndicats sont en grève à Trois-Rivières et en Outaouais, dans le domaine de l’alimentation où quatre supermarchés détenus par Provigo sont en conflit sur la Côte-Nord, la CSN sera toujours présente de façon à favoriser la conclusion de véritables ententes négociées.

La Confédération des syndicats nationaux représente plus de 275 000 travailleuses et travailleurs.


Source : CSN  – 15-09-2003

Renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN

   


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