La Ville de Sainte-Adèle
La vraie réalité
Lors de la dernière campagne électorale municipale, monsieur Claude Descôteaux soulignait aux employés cols bleus de la Ville l’excellence du travail qu’ils avaient accompli durant l’hiver et les remerciaient, ainsi que leurs familles, des sacrifices qu’ils s’étaient imposés ce faisant. Aujourd’hui, ce même monsieur Claude Descôteaux invoque les plaintes de citoyens pour laisser entendre que le déneigement effectué par les cols bleus, l’hiver dernier, était déficient.
Lequel de ces deux Claude Descôteaux dit vrai ?
Normand Brisebois, directeur des travaux publics et des services techniques, invoque, quant à lui, la loi 430 (loi régissant les heures de travail des chauffeurs de camion de déneigement) pour justifier l’octroi de contrats au secteur privé, comme si l’octroi au privé ajoutait des heures de repos ou réduisait les heures de travail des conducteurs.
L’octroi de contrats au privé n’aide en rien la Ville à gérer les heures de travail effectuées par ses employés. D’ailleurs, ce même Normand Brisebois n’a entrepris aucune discussion avec le syndicat relativement à l’application des dispositions de la loi 430.
Le maire Descôteaux prétend que l’octroi de contrats d’une valeur de 220 000 $ au privé aidera « à maintenir des coûts de déneigement à un niveau acceptable pour les contribuables ». Comment peut-il faire une telle affirmation alors que, de son propre aveu, la Ville n’a effectué aucune étude de coûts relativement aux parcours de déneigement octroyés au privé ? La Ville s’est contentée d’accepter les soumissions.
Il est difficile de comprendre qu’une dépense de 220 000 $ pour faire effectuer du travail qui aurait dû être fait sans coût additionnel (la Ville conservant le même nombre d’employés et le même équipement de déneigement) puisse être considérée autrement que comme une perte pour la Ville. Sans compter que ce montant de 220 000 $ représente au moins trois employés municipaux de plus, à l’année.
La gestion des deniers publics n’est pas à prendre à la légère et ne devrait pas être teintée de paresse administrative.
Source : Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides-CSN – 5 novembre 2008
Pour renseignements : Normand Beauchamps, président Syndicat des travailleurs et travailleuses de la Ville de Ste-Adèle (CSN) Tél. : 450 275-1866