Le Canada doit agir face aux abus des entreprises

Articles récents

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention,…
« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la…
Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

À moins d’avancées significatives à la table de négociation aujourd’hui et demain, les 5000 employé-es de…
Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt d’Amazon est en voie d’être syndiqué au Québec : la CSN a en…
Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché une grève de 7 jours, jusqu’au…
Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…

Ateliers de misère

Le Canada doit agir face aux abus des entreprises

À l’occasion de la journée de « 24 heures de solidarité féministe » encadrée par la coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes, la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, se joindra aujourd’hui à une manifestation devant le Walmart de Côte-des-Neiges afin de manifester sa solidarité envers les travailleuses exploitées par l’industrie du vêtement. « Partout dans le monde, des actions auront lieu durant l’heure du midi, selon les fuseaux horaires des différents endroits où elles se dérouleront, pour souligner le deuxième anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh qui a coûté la vie à plus de 1100 personnes et qui en a blessé 2500, en majorité des femmes », explique Véronique De Sève.

Ces femmes travaillaient dans des conditions inhumaines et leur salaire, avec un salaire complètement dérisoire. L’immeuble mal entretenu où elles passaient plusieurs heures par jour présentait des fissures très apparentes. Pourtant, de grandes marques à travers le monde et des multinationales comme Walmart faisaient affaire avec les ateliers de confection de vêtement qui se trouvaient dans l’édifice du Rana Plaza », déplore-t-elle aussi.

Autre fait à noter : Walmart a refusé de reconnaître sa part de responsabilités dans cette tragédie. « Cette multinationale, comme d’autres d’ailleurs, qui fait tout pour empêcher ses travailleuses et ses travailleurs de se syndiquer malgré les lois en vigueur au Québec, est sans vergogne : elle n’hésite pas à contracter les services de compagnies abusant de personnes vulnérables qui peinent au quotidien à gagner de quoi mettre à manger sur la table le soir », dénonce Véronique De Sève. « Ce n’est qu’un an après la tragédie que Walmart, mis sous pression, a versé une contribution estimée à un million de dollars au Fonds des donateurs du Rana Plaza supervisé par l’Organisation internationale du travail (OIT), qui doit indemniser les victimes du Rana Plaza. Avec des profits de plus de 16 milliards en 2014, Walmart a clairement les moyens d’offrir une compensation plus décente aux victimes et à leur famille, en plus de d’offrir un salaire juste et des conditions de travail sécuritaires à ses employées ».

Dompter les multinationales : des moyens existent

« Honte aux multinationales comme Walmart, renchérit-elle, car elles encouragent des fournisseurs à payer leur main-d’œuvre le moins cher possible, sans aucune préoccupation pour les conditions de travail et la sécurité des travailleuses et travailleurs. »

« Nous demandons au Canada d’être proactif et d’adopter une réglementation claire qui obligera les compagnies basées au Canada ou qui transigent avec des entreprises canadiennes à respecter les conventions et les normes de l’OIT, dont celles sur le salaire décent, le droit à la syndicalisation et la santé et sécurité sur les lieux de travail, et ce, dans toute leur chaîne d’approvisionnement. Les marques ou revendeurs de vêtements devraient aussi être tenus de dévoiler le nom et l’endroit où leurs produits sont fabriqués. Il revient encore une fois au Canada d’ajuster la législation en ce sens », conclut finalement la vice-présidente de la CSN.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023