Le gouvernement récidive et refuse d’entendre les revendications citoyennes

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Budget du gouvernement québécois de 2012

Le gouvernement récidive et refuse d’entendre les revendications citoyennes

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) réagit au dépôt du budget 2012 du gouvernement Charest. Pour une autre année, ce gouvernement récidive sur la voie de l’austérité et s’évertue à faire payer la classe moyenne pour une instabilité économique dont elle fait déjà amplement les frais. Malgré les nombreux appels des associations citoyennes, le gouvernement Charest se fait une fois de plus le porteur de la vision perverse de l’utilisateur-payeur.

Le portrait en santé : un désengagement aux multiples conséquences

Le budget 2012 du gouvernement Charest s’inscrit dans une continuité marquée par l’accroissement de la taxation de la classe moyenne. Sa solution pour sortir de la crise est claire : resserrer l’étau sur les travailleuses et travailleurs pour pouvoir perpétuer les avantages consentis aux entreprises et aux mieux nantis. Plusieurs annonces connues depuis 2010 prendront véritablement effet dans l’année à venir. Parmi ces mesures d’austérité, on compte entre autres la contribution santé, qui passera de 100 à 200 $ pour chaque citoyenne et citoyen et la hausse des frais de scolarité de 325 $ par année. « Ce que le gouvernement nous propose encore une fois cette année, c’est de mettre fin aux choix de société que le peuple québécois a pris depuis la Révolution tranquille. Il nous invite à mettre la hache dans le financement collectif des services publics pour promouvoir un financement sans égard pour les moyens véritables des citoyennes et citoyens », précise Francine Lévesque, présidente de la FSSS-CSN.

La problématique d’approvisionnement et de coûts des médicaments est un exemple frappant du préjugé favorable du gouvernement envers les entreprises privées. Le Québec paie cher son association privilégiée avec les pharmaceutiques. En effet, nous payons 38 % de plus que la moyenne des pays de l’OCDE pour les médicaments que nous consommons. La mise en place d’un régime public universel d’assurance médicament serait un moyen efficace et réaliste pour diminuer les coûts de la santé au Québec, en permettant ainsi d’épargner de 2 à 3 milliards par année. Ces économies trouveraient certainement preneur ailleurs dans le réseau, que l’on pense par exemple au financement adéquat des soins à domicile pour les personnes âgées en perte d’autonomie.

Priorité aux aînés?

En période préélectorale et devant le tollé populaire qu’a suscité la mise en lumière des situations vécues dans les CHSLD dernièrement, il n’est pas étonnant d’apprendre qu’une des priorités du gouvernement dans ce budget soit accordée aux aînés. Mais comment cela prend-il forme? En réalité, on ne peut faire autrement que de remarquer que les annonces du gouvernement sont bien loin de pouvoir régler la problématique de la perte d’autonomie des aînés. En effet, on doit s’étonner du fait que si peu d’argent neuf ne soit alloué pour assurer la santé et le maintien à domicile des aînés.

Pour véritablement faire de la question du vieillissement et des situations de perte d’autonomie une priorité, il faudra débloquer plus de moyens que ce que le gouvernement consent aujourd’hui. Une politique efficace de services de soins à domicile nécessiterait en effet l’accord d’un montant de 500 millions de dollars. Nous sommes loin d’une telle somme dans le budget présenté aujourd’hui. En fait, le gouvernement ne s’est pas engagé sur cette voie, alors que l’année dernière, seulement une fraction des 150 millions de dollars réservés aux soins à domicile et à la création de nouvelles places en hébergement a été véritablement débloquée à cette fin.

En plus d’allouer insuffisamment d’argent neuf aux personnes âgées, le gouvernement accorde une part considérable de son budget réservé aux aînés dans des crédits d’impôt remboursable pour le maintien à domicile. Ces crédits d’impôt ne pourront qu’accentuer les inégalités entre les aînés et ainsi créer une distinction entre les aînés qui auront droit aux crédits et ceux qui n’y auront pas droit. « Les crédits d’impôt accordés par le gouvernement n’ont aucun effet pour les personnes âgées les moins nanties de notre société » de préciser Francine Lévesque. Plutôt que de soutenir le développement d’un réel réseau de services permettant le maintien à domicile des personnes âgées, le gouvernement s’engage une fois de plus dans une voie inéquitable.

Ce gouvernement nous démontre aujourd’hui qu’il manque effrontément d’originalité. Sa solution est toujours la même. La voie de sortie de crise réside pour lui dans la juste part que chaque citoyenne et citoyen doit consentir pour payer les services publics. Au contraire, nous pensons qu’il est plus que temps de lui faire entendre qu’au Québec, nous avons fait le choix de contribuer au financement des services publics à la hauteur des moyens des citoyennes et citoyens. « Il existe un moyen équitable d’assurer un financement adéquat du réseau de la santé et des services sociaux et ce moyen, c’est l’impôt progressif », de conclure Francine Lévesque.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte un peu plus de 135 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS représente la majorité des travailleuses et de travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

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