Le manque de ressources ambulancières toujours criant à Québec

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Le manque de ressources ambulancières toujours criant à Québec

L’Association des travailleurs du préhospitalier de Québec (ATPH-CSN) lance aujourd’hui une campagne pour éveiller l’opinion publique au manque criant de ressources ambulancières dans la région de Québec. L’association invite la population à visiter le site www.sos-ambulance.comet à télécharger la pétition demandant au gouvernement québécois de rétablir les ressources nécessaires afin que les normes de temps de réponse puissent être respectées.

Le nombre d’appels auxquels répondent les paramédics de Québec a crû de 33 % depuis 2005, passant de 35 370 en 2004-2005 à 48 282 pour l’année 2010-2011. Le nombre d’heures travaillées, prévu au contrat entre la Coopérative des travailleurs ambulanciers de Québec (CTAQ) et l’Agence régionale de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, n’a quant à lui augmenté que de 16 %. Le nombre de sorties de véhicules quotidiennes, pour sa part, n’a crû que de 20 %.

Les impacts de ce manque d’effectifs ambulanciers sont nombreux. Les délais d’affectation d’un véhicule ambulancier pour les priorités 1, 2 et 3 ne répondent aux normes ministérielles que dans 12 % des cas. Cette norme stipule que, lors de ces appels prioritaires, un véhicule doit être affecté à l’intérieur d’un délai d’une minute. Compte tenu du débordement des équipes paramédicales trop peu nombreuses, ce délai de répartition est supérieur à 3 minutes dans 27 % des cas, et dépasse les 5 minutes une fois sur dix, selon les statistiques rassemblées par le syndicat.

« Lorsque nous avons fait une sortie publique sur la question en mars dernier, l’Agence de la santé s’était empressée de dire que de nouvelles ressources allaient régler la question, rappelle Martin Jobin, président de l’ATPH-CSN. Or, l’Agence n’a permis à notre employeur que de réorganiser les horaires, sans ajout d’heures travaillées. À la lumière des statistiques que nous avons rassemblées, force est de constater que la situation ne s’est pas améliorée. »

Les paramédics éprouvent également de la difficulté à respecter la norme de temps de réponse. Celle-ci stipule qu’ils ont 9 minutes pour arriver au point d’intervention après avoir été affectés, lors des appels de priorité 1, 2 et 3. Or, pour la période allant du 25 avril au 8 mai 2011, ce sont, en moyenne, 27 % des appels qui ont été répartis avec des délais de plus de 3 minutes. En outre, dans un cas sur 10, cela prend plus de 5 minutes avant qu’un répartiteur puisse trouver une ambulance pouvant répondre à la situation.

« Toutes les études le disent : plus on intervient rapidement, meilleures sont les chances de sauver des vies, indique M. Jobin. Mais quand la centrale ne peut répartir un appel dans les délais prescrits parce qu’il n’y a pas assez de véhicules ambulanciers sur les routes, c’est notre capacité d’intervention qui en est réduite. »

Environ 700 000 personnes bénéficient des services paramédicaux dispensés par les paramédics de la région métropolitaine de Québec. L’ATPH représente 250 travailleuses et travailleurs paramédicaux dans la grande région Québec. La CSN compte 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé

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