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Temps de réponse des paramédics

Le ministère de la Santé ignore des solutions pourtant concrètes

En s’abstenant de reprendre les travaux du comité de travail portant sur le temps de réponse des paramédics lors de leurs interventions, le ministère de la Santé démontre qu’il refuse de reconnaître les améliorations substantielles apportées par les projets pilotes qu’il a lui-même initiés. La Fédération de la santé et des services sociaux demande l’intervention du ministre, Yves Bolduc, afin que les travaux de ce comité reprennent dans les plus brefs délais.

Rappelons qu’à la suite de la publication du rapport Gauthier en 2007, cinq projets pilotes ont vu le jour dans les régions de la Capitale Nationale, de la Côte-Nord, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Gaspésie et du Nord-du-Québec. Leur objectif était d’améliorer le temps de réponse des techniciens ambulanciers. Les projets consistaient principalement à remplacer les horaires de faction (ambulanciers sur appel) par des horaires réguliers, ainsi qu’à déployer de façon plus efficace les véhicules ambulanciers disponibles.

Le rapport d’évaluation de ces projets, déposé en décembre 2010 par l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal, notait qu’à l’exception de Chapais-Chibougameau « un changement significatif du délai de mise en route et du délai total d’arrivée sur les lieux de l’incident a été constaté dans tous les autres projets pilotes et est de l’ordre de 3 minutes. »

« Ça fait maintenant un an que le ministre a ce rapport d’évaluation sur son bureau, indique Jeff Begley, vice-président de la FSSS-CSN. Pourtant, aucune rencontre du comité de travail n’a été tenue durant cette période, et ce, malgré nos nombreuses requêtes en ce sens. La farce a assez duré. Les projets pilotes ont démontré qu’il était possible de réduire substantiellement le temps de réponse des paramédics et ainsi améliorer l’efficacité des soins prodigués aux personnes en détresse. Le comité doit reprendre ses travaux sans délai afin que nous puissions étudier la possibilité d’appliquer les mêmes solutions aux régions qui en ont grandement besoin. »

Pour Martin Harvey, président du Syndicat des paramédics du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Nord, le rapport de l’IRSPUM démontre clairement les retombées positives du projet pilote dans sa région. « Toutes les études le démontrent : plus on réduit notre délai d’intervention, plus on augmente nos chances de sauver des vies. Pourquoi les citoyens vivant dans des régions plus éloignées ou moins densément peuplées devraient-ils se contenter de paramédics sur appel ? Les citoyens ne sont-ils pas tous égaux au Québec ? », demande M. Harvey.

Avant la mise en place des cinq projets pilotes, la FSSS-CSN avait soumis au ministère 55 zones où la réorganisation des services serait appropriée. « Il était convenu avec les représentants du ministère que nous attendrions d’avoir les conclusions de l’étude des cinq premiers projets avant de les étendre à d’autres régions, rappelle Jeff Begley. Il y a des zones critiques, que ce soit en Montérégie, dans Chaudière-Appalaches ou ailleurs, où il devient urgent d’étudier la question. Sans parler de plusieurs endroits sur la Côte-Nord, que ce soit à Sept-Îles ou aux Escoumins, où la couverture est déficiente. Nous en sommes rendus là, mais le ministère minimise les conclusions du rapport d’évaluation et ignore nos demandes de rencontre. »

Le sommaire de l’Évaluation des projets pilotes préhospitaliers faite par l’IRSPUM et sa version complète peuvent être consultés à l’adresse suivante : http://www.aetmis.gouv.qc.ca/site/34.1254.0.0.1.0.phtml

Rassemblant plus 125 000 membres, la FSSS-CSN est la plus grande organisation syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN regroupe 2200 membres œuvrant dans les soins préhospitaliers d’urgence au Québec.

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