Réunis en assemblée générale spéciale hier, les travailleuses et travailleurs du Maxi Rouyn-Noranda, affiliés à la Fédération du Commerce-CSN, ont fait le point sur leurs négociations.
Débutées le 15 mai dernier, les personnes présentes aux assemblées ont vite saisi que rien n’avance dans les pourparlers. « Cinq séances de négociations et rien de concret de réglé, de dire le président du syndicat, Patrick Thibault. La partie patronale est encore à regarder la forme du document plutôt que de négocier, aucune réponse sur les aspects monétaires et cela, c’est très questionnable, poursuit le porte-parole du syndicat. Hier, nous avons porté un nouveau macaron portant la mention BIENTÔT EN GRÈVE , après avoir indiqué à l’employeur que nous demandions la conciliation au Ministère du Travail, puisque nous ne sentons aucune volonté de progres-ser dans les discussions. Pire, tout au long des discussions de mardi, très peu de respect envers les salarié-es et cela, nous ne l’accepterons pas », d’ajouter le président. Pour sa part, le président du Conseil central-CSN, M. Donald Rheault, s’explique mal le comportement de l’employeur dans cette négociation. «Le projet déposé par le syndicat s’apparente à toutes les conventions CSN dans les marchés d’alimentation. Bien sûr, au Maxi de Rouyn-Noranda, les conditions de travail ont grandement besoin d’être relevées, puisque leur contrat de travail actuel est l’un des pires de ce secteur dans nos syndicats en région. Il n’y a aucune raison pour que les travailleuses et travailleurs de Rouyn-Noranda soient sous-payés », de poursuivre le président du Conseil central.
Depuis le 4 juin 2012, le comité de négociation a le mandat de déclencher des moyens de pres-sion incluant la grève au moment jugé opportun. « Il faut donc s’attendre à ce que les salarié-es réagissent quand on provoque, il faut aussi assumer ce qui vient avec. En 2012, personne ne souhaite en arriver là, mais il y a des limites à tout » de conclure Donald Rheault, président du CCATNQ-CSN et cela, avec tout respect des conséquences possibles pour la clientèle.