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Consultations prébudgétaires

Les conservateurs doivent cesser de démoniser les travailleurs et leurs organisations

Lors de son passage au Comité permanent des finances, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a profité de l’occasion pour dénoncer, avec le NPD, le gouvernement conservateur qui une fois de plus marque son mépris à l’encontre des travailleuses et des travailleurs et de la démocratie syndicale. Malheureusement, au lieu d’empêcher les attaques faites à ces derniers, les militants du Parti conservateur les ont renouvelées en fin de semaine dernière. « Forts de cet esprit arrogant, les conservateurs y sont de nouveau allés avec le dépôt d’un projet de loi mammouth. Tout ce qu’ils savent faire, c’est imposer sans consulter. Tout ce qu’ils veulent, c’est avoir le chemin libre pour mettre de l’avant leur agenda rétrograde, et ce, en écartant toute contestation», soutient Alexandre Boulerice, député NPD de Rosemont-La Petite-Patrie et porte-parole en matière de travail.

Pour le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, contrairement à ce que le gouvernement conservateur clame, ce n’est pas dans l’intérêt des travailleurs qu’il s’obstine à refuser de considérer les organisations syndicales comme des partenaires et à rejeter les règles déjà prévues dans les lois québécoises et canadiennes. « Les conservateurs ont fait des syndicats leur cible de prédilection. Alors qu’ils ne cessent de restreindre les obligations des employeurs, ils multiplient outrancièrement les offensives contre les syndicats dans le seul objectif de réduire leur capacité d’action. Ne pensons qu’aux projets de loi C-377, C-4 ou C-525. Nous ne sommes pas dupes. Leur objectif est clair : affaiblir les syndicats, limiter la liberté d’association et de négociation pour paver la voie à un accroissement du droit de gérance. »

Pour Guy Caron, député du NPD de la circonscription Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques et porte-parole adjoint en matière de finances : « Le modèle québécois des fonds de travailleurs permet au Québec d’avoir le troisième marché de capital de risque en pourcentage du PIB parmi les pays de l’OCDE, derrière Israël et les États-Unis. On parle de trois fois la moyenne canadienne et quatre fois la performance de l’Ontario. Il s’agit d’une réussite qui aide les entreprises naissantes qui ont besoin d’avoir accès au capital de risque. En éliminant ce crédit d’impôt, le gouvernement fera du tort à l’économie québécoise et aux entrepreneurs. » Faut-il le rappeler, la recherche et l’innovation sont souvent perçues comme des investissements à risque. Or, les fonds de travailleurs contribuent de façon importante au soutien des entreprises tout en leur permettant d’innover.

De 2004 à 2013, les deux fonds de travailleurs québécois ont engagé près de 6 milliards de dollars en capital risqué non garanti dans les entreprises du Québec. « À lui seul, le Fondaction de la CSN investit directement et indirectement dans plus de 850 entreprises. Il collabore à constituer et à renforcer un écosystème de capital de risque afin d’appuyer le développement d’entreprises innovantes », a rappelé Jean Lortie. « Le gouvernement nous dit qu’il cherche des moyens de soutenir l’innovation. Alors pourquoi tire-t-il lui-même dans la chaloupe en cherchant à mettre à mal les fonds de travailleurs du Québec, et ce, d’autant plus que le consensus québécois sur l’importance de maintenir ces fonds pour l’économie du Québec n’est plus à démontrer », constate Guy Caron.

Pour les représentants de la CSN et du NPD, le ministre des Finances devrait garantir à la population que dans le contexte économique actuel, il prendra ses responsabilités afin de soutenir la croissance économique. C’est certainement un des acteurs les mieux placés pour le faire et il serait préférable qu’il consacre ses énergies à cela plutôt qu’à s’attaquer aux conditions de travail de la fonction publique et à démanteler des organisations démocratiques.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis principalement sur le territoire du Québec.

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