Négociations

Les employé-es de la STM mobilisés

Avant de demander une modification de leurs disponibilités et de leurs horaires, la STM doit maximiser la productivité en pourvoyant les postes actuellement budgétés qui sont vacants sur les trois quarts de travail.

Par Ariane Gagné

Le 13 septembre dernier, les membres du Syndicat du transport de Montréal se sont réunis devant les bureaux de la STM afin de dénoncer l’accusation de l’employeur qui les rend responsables de la diminution des services aux usagers.

« Il n’y a eu aucun moyen de pression cet été ! », a lancé le président du syndicat, Gleason Frenette. Celui-ci a expliqué que l’employeur était le seul à blâmer pour les services inadéquats à la population. « C’est lui qui a récemment augmenté le nombre de lignes de bus sans accroître celui de véhicules sur les routes ni celui des employé-es d’entretien pour répondre à la demande. C’est lui aussi qui a procédé à un gel d’embauche de 2014 à 2017 », a-t-il rappelé.

Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal | Photo : Normand Blouin

Dans la négociation actuelle, la STM veut créer ou augmenter des quarts de soir, de nuit et de fin de semaine. L’employeur prétend qu’il ne peut pas réparer les autobus durant le jour, puisqu’ils sont sur les routes. « C’est faux, tranche le président du syndicat. Actuellement, plus de 500 véhicules sont immobilisés pour cause de bris ; c’est énorme. »

Avant de demander une modification de leurs disponibilités et de leurs horaires, juge-t-il, la STM doit maximiser la productivité en pourvoyant les postes actuellement budgétés qui sont vacants sur les trois quarts de travail. À ce titre, environ 500 000 heures supplémentaires sont travaillées chaque année par les employé-es d’entretien. Un budget annuel de plusieurs millions est d’ailleurs prévu pour payer ces heures supplémentaires. « La STM ne peut continuer à être dépendante du bon vouloir des employé-es, plaide Gleason Frenette. Par moment, il se peut qu’ils diminuent la cadence en heures supplémentaires. L’employeur doit pouvoir continuer à assurer les services réguliers à la population, ce qu’il est incapable de faire en ce moment. »

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