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Paramedics

Les paramédics de Québec dénoncent le manque d’effectifs ambulanciers

Le président de l’Association des travailleurs du préhospitalier de Québec (ATPH-CSN), Martin Jobin, ainsi que la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, ont rencontré les médias ce matin pour exprimer leurs inquiétudes relatives au manque d’effectifs ambulanciers sur le territoire de la région métropolitaine de Québec.

Le nombre d’appels auxquels répondent les paramédics de Québec a crû de 33 % depuis 2005, passant de 35 370 en 2004-2005 à environ 47 000 pour l’année 2010-2011, qui se termine aujourd’hui. Le nombre d’heures travaillées, prévu au contrat entre la Coopérative des travailleurs ambulanciers de Québec (CTAQ) et l’Agence régionale de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, n’a quant à lui augmenté que de 16 %. Le nombre de sorties de véhicules quotidiennes, pour sa part, n’a cru que de 20 %.

Les impacts de ce manque d’effectifs ambulanciers sont nombreux. Les délais d’affectation d’un véhicule ambulancier pour les priorités 1, 2 et 3 ne répondent aux normes ministérielles que dans 15 % des cas. Cette norme stipule que, lors de ces appels prioritaires, un véhicule doit être affecté à l’intérieur d’un délai d’une minute. Compte tenu du débordement des équipes paramédicales trop peu nombreuses, ce délai de répartition est supérieur à 3 minutes dans 31 % des cas, et dépasse les 5 minutes dans 11 % des cas, selon les statistiques rassemblées par le syndicat et remises aux médias.

Les paramédics éprouvent également de la difficulté à respecter la norme de temps de réponse. Celle-ci stipule qu’ils ont 9 minutes pour arriver au point d’intervention après avoir été affectés, lors des appels de priorité 1, 2 et 3. Or, pour le mois de février dernier, cette norme n’a pas été respectée dans 14 % des cas, soit près de 13 appels par jour en moyenne.

Le recours à des équipes extérieures au territoire de Québec est également fréquent pour pallier au manque d’effectifs. Pour le mois de février seulement, 8 appels de priorité 1 ont été répartis à des services ambulanciers venant d’aussi loin que Sainte-Anne-de-Beaupré et Donnacona. « Toutes les études démontrent que la capacité d’intervention des paramédics augmente lorsque le délai d’intervention est rapide, souligne Martin Jobin, président de l’ATPH. Mais quand la centrale d’appels ne peut affecter un véhicule pendant 5, 10, voire plus de 30 minutes dans certains cas parce qu’il n’y a pas assez d’équipes sur le terrain, on se demande si la population reçoit les services auxquels elle s’attend. »

Le manque de ressources ambulancières provoque également des périodes de découverture, où aucun véhicule n’est présent au point d’attente central, sis à l’angle du boulevard Hamel et de la rue Soumande, à Vanier. Dans la dernière semaine du mois de janvier, des périodes de découverture allant jusqu’à 40 minutes ont été constatées.

« Ce n’est pas nous, mais bien le ministère de la Santé qui fixent les normes des services paramédicaux, rappelle Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches. Or, il est évident que l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale n’affecte pas le budget nécessaire pour être en mesure de respecter les normes du ministère. Seul un ajout d’effectifs permettra de rétablir la situation. »

Environ 700 000 personnes bénéficient des services paramédicaux dispensés par les paramédics de la région métropolitaine de Québec. L’ATPH représente 250 travailleuses et travailleurs paramédicaux dans la grande région Québec. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) rassemble 38 000 membres, issus de 230 syndicats des secteurs public, parapublic et privé.

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