Les représentants gouvernementaux qui, en marge des discussions sur l’intégration des techniciens ambulanciers, avaient posé à ces derniers un ultimatum pour qu’ils cessent tout moyen de pression ont reçu le 18 juin leur réponse. Des véhicules roulent actuellement à la vitesse légale de 60 kilomètres/heure sur les autoroutes 20 et 40 entre Montréal et Québec. « Depuis deux ans, moyens de pression ou pas, le MSSS refuse de négocier de bonne foi. Les représentants du gouvernement ont voulu nous museler en exigeant que nous signions un protocole de renoncement à tout moyen d’action comme préalable à l’ouverture des négociations. Aujourd’hui, nous lui répondons », ont laissé savoir les représentants des syndicats de paramédics affiliés à la FSSS-CCSN. Les faits En 2006, les parties avaient convenu de la réévaluation du titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic). L’entente stipulait que cet exercice bipartite devait s’effectuer en fonction des nouvelles exigences applicables (DEC) et de la description des tâches. Quelques mois plus tard, en 2007, les parties s’entendaient pour que le titre d’emploi de technicien ambulancier (paramédic) avec exigence du diplôme d’études collégiales (DEC) soit fixé au rangement 17, soit à 30,40 $ au maximum de l’échelle. Les négociations ont traîné en longueur depuis 2008 alors que la date butoir (1er juillet) de l’entrée en vigueur de la nouvelle échelle salariale approche à grands pas. Pourquoi des actions La formation et les exigences de base ne cessent d’augmenter pour tous les paramédics, quelle que soit la formation initiale de chacun, tous exercent pleinement la profession. Pourtant, le gouvernement continue à vouloir imposer un régime salarial discriminatoire pour ceux qui n’auraient pas en poche la plus haute diplomation reconnue pour le titre d’emploi de technicien ambulancier. Les plus anciens appliqueront les mêmes protocoles que les finissants du DEC, pourtant le gouvernement veut leur imposer une rémunération inférieure. C’est pour faire reconnaître leur droit à un traitement équitable que les paramédics du Québec membres de la FSSS-CSN ont entrepris une série d’actions. Les syndicats détiennent des mandats de grève adoptés à 98 % par les assemblées générales.