Des centaines de travailleurs sylvicoles, provenant principalement des régions du Bas-Saint-Laurent, du Cœur-du-Québec, de la Côte-Nord, de la Gaspésie–Iles-de-la-Madeleine, de Québec–Chaudière-Appalaches et du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ont convergé vers Saint-Pascal, aujourd’hui, pour un rassemblement, devant le bureau de circonscription du député de Kamouraska-Témiscouata, Claude Béchard. Solidaires et résolus à améliorer leurs conditions de travail, ils portent leurs récriminations directement au bureau du ministre Béchard, titulaire des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, à qui ils demandent d’intervenir pour mettre de l’ordre dans l’industrie forestière et particulièrement dans les travaux sylvicoles. Travaillant dans des conditions rudes, payés à forfait et à rabais, sans avantages sociaux, défrayant eux-mêmes le coût et l’entretien de leur équipement de travail, ces hommes et ces femmes dont le métier consiste à régénérer nos forêts, en ont plein le dos. Devant la situation qu’ils vivent, les revendications des travailleurs sylvicoles sont nombreuses. Comme l’indique le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du papier et de la forêt (FTPF–CSN), Sylvain Parent, auquel le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) est affilié : « Nous prônons la création d’une société de l’aménagement forestier qui aurait pour mandats d’appliquer les orientations du Québec en matière d’aménagement forestier, d’accroître les rendements et la valeur du capital ligneux afin de soutenir l’industrie, puis d’encadrer et d’épauler les entreprises sylvicoles certifiées, à qui les travaux de planification et d’exécution sylvicoles seraient confiés. « Nous désirons d’autre part que l’État supprime le paiement des redevances forestières par des travaux sylvicoles et nous exigeons le paiement de toutes ces redevances en argent. Nous réclamons aussi la mise en place d’un mode de rémunération à l’heure, le paiement du temps de déplacement et la négociation des conditions de travail. » Selon le président du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), Vincent Couture : « Il est primordial que les jeunes des régions puissent avoir accès à des emplois de qualité. Présentement, ils refusent de travailler en forêt en raison des pitoyables conditions de travail et des bas salaires, puis ils s’exilent dans les grandes villes. » Regrouper les forces Plus de 800 travailleurs sylvicoles québécois ont déjà joint les rangs du SNS–CSN. Selon le président du syndicat, Bernard Forest : « Il ne fait pas de doute que la seule façon d’améliorer nos conditions de travail passe par l’adhésion au SNS–CSN. C’est en regroupant nos forces, en agissant avec détermination et en parlant d’une seule voix que nous pourrons nous faire entendre. » Cet arrêt au bureau de circonscription du ministre Béchard constitue une étape, pour les travailleurs sylvicoles, dans leur longue mais inlassable marche vers la reconnaissance de leur métier et de leurs droits.