Un grand pas semble avoir été franchi aujourd’hui par les travailleurs sylvicoles du Québec dans leur quête d’une reconnaissance et de conditions de travail plus décentes. Au cours d’une rencontre tenue à Québec, la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, a en effet formellement assuré le président du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), Bernard Forest, qu’un comité ayant pour mandat d’améliorer leurs conditions de travail serait mis en place. Le mandat du comité sera de : « Analyser l’ensemble des conditions de travail applicables au secteur sylvicole et recommander à la ministre des mesures concrètes conduisant à l’amélioration des conditions de travail des ouvriers sylvicoles. Les travaux de la Table devront cibler les ouvriers sylvicoles qui réalisent des travaux non commerciaux, principalement la préparation de terrain, le reboisement, le dégagement de plantation et l’éclaircie précommerciale. Les améliorations proposées devront notamment être en lien avec la refonte du régime forestier et permettre d’attirer et de maintenir la main-d’œuvre sylvicole. » Le comité en question, déjà connu sous le nom de Table MRNF/Industrie de l’aménagement forestier est composé de l’Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles, de la Fédération québécoise des coopératives forestières, du Regroupement des sociétés d’aménagement forestier du Québec et de représentants du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN) et la Fédération des travailleuses et des travailleurs de papier et de la forêt (FTPF–CSN) en feront dorénavant partie. Ce comité, qui sera présidé par le sous-ministre Richard Savard, pourra s’adjoindre d’autres participants pour les fins de ce mandat. Le comité devra formuler à la ministre, d’ici le 1er juin prochain, les recommandations concrètes qui lui semblent les plus prometteuses en ce qui concerne « l’objectif visé soit : l’amélioration des conditions de travail des employés sylvicoles. » Il semble également que les travailleurs sylvicoles, qui réclament d’être rémunérés à l’heure, auront gain de cause dans un avenir prévisible. « Nos efforts semblent avoir porté fruit, de commenter le président du SNS–CSN. Nous considérons maintenant qu’il y a obligation de résultat. » Outre Bernard Forest, le président de la FTPF–CSN, Sylvain Parent, participait, entre autres, à cette rencontre avec la ministre.