Mai 2003 – La ZLEA – Une zone à haut risque

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Mai 2003 – La ZLEA – Une zone à haut risque

FNEEQ – CSN

La ZLEA – Une zone à haut risque

De passage à Rimouski dans le cadre du congrès de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), madame Claudette Carbonneau, présidente de la CSN, a tenu à rappeler la démarche entreprise par la confédération au sujet de la négociation de la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA).

Elle précise que le Réseau québécois sur l’intégration continentale, l’une des coalitions responsables du deuxième Sommet des peuples des Amériques en avril 2001 à Québec, a lancé une campagne de consultation populaire au sujet de la mise en place de la ZLEA. Membre du RQIC, la CSN a donc mis de l’avant un vaste mouvement auprès de ses syndicats affiliés qui organisent, sur les lieux de travail, un vote afin que leurs membres se prononcent sur la mise en place de la ZLEA prévue pour 2005.

« LA CSN a déployé un plan de mobilisation et diverses sessions de formation se sont déroulées dans les régions du Québec. D’ici la fin du mois de septembre, la campagne se poursuivra et s’intensifiera car les enjeux pour les populations sont cruciaux », a indiqué madame Carbonneau.

Non à la ZLEA telle que négociée actuellement

Pour la présidente de la CSN, il importe de diffuser largement les répercussions éventuelles d’un tel accord sur la vie des populations des Amériques. Les menaces sur la capacité des gouvernements nationaux de légiférer et de réglementer sont lourdes et risquent de compromettre la souveraineté des États.

Plus de transparence

Par ailleurs, préoccupée par le secret entourant la négociation de ce traité, la CSN réclame plus de transparence de la part du gouvernement fédéral. « Il est évident que la transparence n’est pas à l’ordre du jour des négociateurs ni des gouvernements qui leur accordent des mandats », a ajouté Claudette Carbonneau.

L’éducation doit être exclue

Ce que l’on nous dit, c’est que le secteur de l’éducation serait exclu de l’entente. Cependant, rien ne le garantit ! Et l’on ne connaît pas quelle serait la forme d’exclusion, ni l’ampleur de son application.

Monsieur Pierre Patry, le président de la FNEEQ-CSN, a tenu à rappeler que la fédération se préoccupe depuis plusieurs années de la question des accords de libre-échange et leurs impacts sur le secteur de l’éducation des accords de libre-échange et de leurs impacts sur le secteur de l’éducation. « L’UNESCO évalue à 2000 milliards de dollars américains le marché potentiel du secteur de l’éducation. Pas étonnant de constater que ce secteur fait l’envie de plusieurs », indique Pierre Patry. Il mentionne par ailleurs la tenue d’un colloque en avril 2001 sous le thème Des Amériques solidaires pour le droit à l’éducation. Ce colloque avait réuni près de 300 personnes, incluant des délégués du Brésil, de Cuba, d’Haïti et du Pérou, Force était de constater à ce moment l’influence de plus en plus grande des politiques néolibérales et des tentatives de ramener au titre de marchandise le secteur de l’éducation. Les choses ne se sont pas améliorées depuis ce temps. Au contraire, les pressions s’accentuent.

L’éducation forme des travailleuses et des travailleurs qui seront aussi des citoyens. La négociation de traités commerciaux qui incluraient le secteur de l’éducation risque de faire disparaître la dimension humaniste de l’éducation. « La FNEEQ-CSN entend continuer à lutter contre la conclusion de ces traités, qui mettent en péril nos choix sociaux et la souveraineté des États », précise Pierre Patry.

Mentionnons également que dans plusieurs institutions, la tenue du vote s’effectue en collaboration avec d’autres groupes syndiqués et les associations étudiantes.

La présidente du syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski a indiqué que la consultation des membres avait eu lieu et que c’est à l’unanimité qu’ils s’étaient prononcés contre l’accord tel que négocié actuellement et en faveur d’un processus plus transparent et démocratique.

Quant à Normand Gagnon, président du Conseil central du Bas Saint-Laurent, il a mentionné que le mois de juin sera primordial pour les syndicats de la région. En effet, la campagne s’intensifiera et on s’attend à ce que nombre d’entre eux organisent la consultation.

Dans le cadre du congrès de la fédération, les délégué-es seront appelés à voter une recommandation à l’effet de s’opposer au projet de libre-échange des Amériques tel qu’il se négocie actuellement et à exiger du gouvernement canadien qu’il ne signe pas d’ententes commerciales à moins qu’elles n’impliquent un processus de négociation transparent et démocratique ; la préservation intégrale du pouvoir d’État de légiférer pour promouvoir le bien commun, l’intérêt public, la démocratie et le respect de l’enironnement ; la primauté des droits individuels et collectifs sur le commerce et le profit ainsi que l’égalité entre les hommes et les femmes.

Le congrès de la FNEEQ-CSN se déroule à Rimouski jusqu’au vendredi 30 mai prochain.

La FNEEQ-CSN regroupe 23 5000 membres, 14 000 enseignantes et enseignants de cégep, 8000 chargées et chargés de cours des universités et 1500 enseignantes et enseignants dans les établissements privés.

Source : FNEEQ-CSN — 28-05-2003 Renseignements : France Désaulniers 514-219-2947 (cell.) www.fneeq.qc.ca

   


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