Où est le réinvestissement promis dans Radio-Canada?

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Réplique à Mélanie Joly

Où est le réinvestissement promis dans Radio-Canada?

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) s’inquiète de l’hésitation de la ministre fédérale du Patrimoine à reconfirmer les 150 millions de dollars supplémentaires à injecter dans le seul diffuseur et producteur public national, tel que l’ont promis les libéraux durant la dernière campagne électorale.

« Dans une entrevue accordée au Huffington Post, Mélanie Joly a refusé de s’engager sur les sommes qui seront réinjectées tout en donnant l’impression qu’elle imposerait des conditions quant au virage numérique et au style que devrait adopter la SRC, en citant Vice News. Pourtant, la ministre a répété à maintes reprises que les engagements pris par le Parti libéral du Canada seraient respectés et qu’elle croyait fermement au long bras de distance que doit maintenir le gouvernement avec la gestion interne et les orientations de Radio-Canada », déclare la nouvelle présidente du SCRC, Johanne Hémond.

Cette ambiguïté de sa part est d’autant plus préoccupante alors que la direction de la SRC continue d’aller de l’avant avec son Plan 2020, calqué sur le programme politique du précédent gouvernement.

Dans une note récente envoyée aux employés, la direction maintient son désir de vendre la Maison de Radio-Canada en prétextant que son rôle n’est pas d’investir dans l’immobilier. D’ailleurs, en abandonnant ses responsabilités liées à ses immobilisations, la direction actuelle lègue un déficit d’entretien cumulé de 170 millions de dollars. Faut-il rappeler que cet édifice a été entièrement payé par les contribuables? Au fil du temps, les gestionnaires ont préféré verser des millions de dollars en primes et en récompenses aux cadres.

De toute évidence, en entraînant la fermeture de la plupart de ses studios et la mise à pied de milliers d’employés, le Plan 2020 est de connivence avec la vision du précédent gouvernement conservateur qui souhaitait se débarrasser de CBC/Radio-Canada. En nommant un avocat expert en fusions et acquisitions à la tête de Radio-Canada et en installant un conseil d’administration truffé de membres donateurs du Parti conservateur, le gouvernement Harper s’était assuré que le démantèlement suivrait son cours, même après les élections. De toute urgence, le nouveau gouvernement libéral doit poser des gestes concrets afin d’arrêter la privatisation et la démolition de notre diffuseur et producteur public.

« CBC/Radio-Canada a toujours été un modèle et un leader en matière de création artistique et d’information et n’a pas à devenir une copie d’un quelconque autre nouveau média. Mais il faut reconnaître que la société d’État a été passablement affaiblie en raison des attaques qu’elle a subies depuis des années par le gouvernement conservateur. Nous sommes convaincus de la sincérité de Mme Joly quant à sa volonté de sauver Radio-Canada. Elle doit donc redonner à CBC/Radio-Canada les moyens d’être un chef de file en termes d’innovations technologiques, de production de contenus originaux et de qualité de sa programmation. C’est simple, l’argent doit être au rendez-vous ainsi que des changements majeurs à la haute direction et dans les règles de nomination », conclut Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications-CSN.

À propos
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente plus de 3200 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Fondée en 1921, elle est composée de près de 2000 syndicats répartis dans huit fédérations, dont la Fédération nationale des communications.

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Le Point syndical  automne 2023