Pénurie de paramédics en Montérégie
Le RETAQ-CSN place l’Agence devant ses responsabilités
Hier soir, des représentants du Rassemblement des employé-es techniciens ambulanciers paramédics du Québec (RETAQ FSSS-CSN) ont profité de la réunion mensuelle du conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie pour sonner l’alarme : la pénurie de main-d’uvre menace la qualité des services préhospitalier d’urgence en Montérégie.
Le problème n’est pas nouveau. Déjà en 2001, le Comité de planification de la main-d’uvre annonçait qu’une pénurie de paramédics était à prévoir. Les paramédics vivent actuellement les conséquences de cette mauvaise planification et les effets de cette pénurie se font sentir de plus en plus lourdement chez les travailleurs actifs. Le risque à court terme, pour la population, c’est que cette surcharge de travail pour celles et ceux qui restent entraînent davantage d’épuisement professionnel et d’autres problèmes liés à la santé et à la sécurité du travail. Le syndicat souligne également que le manque de véhicule sur le territoire remet en question la capacité des services préhospitaliers d’urgence de répondre aux besoins de façon optimale. Pour le RETAQ-CSN, il faut agir immédiatement afin de renverser la tendance.
« Au lieu de mettre en application des solutions à court, moyen et long termes, l’agence fait reposer tout le poids de la qualité et de la quantité des services préhospitaliers sur les épaules de celles et ceux qui les rendent au quotidien, avec dévouement. C’est une bombe à retardement qui pourrait être désamorcée assez facilement avec un peu de bonne volonté », croit le président du RETAQ-CSN, Dino Émond.
Au cours de leur intervention au conseil d’administration de l’agence, les paramédics ont fait valoir que les problèmes de pénurie de main-d’uvre et de manque de véhicules sont connus depuis plusieurs années et que le ministère tarde à agir. Les paramédics constatent également que la gestion des ressources et des quarts de travail sur le territoire n’est pas optimale et parfois même incohérente. Ils ont aussi demandé aux administrateurs de l’agence pourquoi le secteur préhospitalier n’est pas soumis à une obligation de résultats comme c’est le cas pour d’autres secteurs du réseau de la santé et des services sociaux.
Par ailleurs, le RETAQ-CSN a présenté quelques-unes des nombreuses conséquences que la situation de pénurie entraîne chez le personnel : Annulation de toutes les formations de mise à niveau ; L’employeur refuse d’accorder les congés fériés ; L’employeur refuse même d’accorder les congés parentaux prévus par la loi ; Le climat de travail se détériore à vue d’il ; Les cas d’épuisement professionnel se multiplient.
Plusieurs ne sont pas sans effet sur le niveau de services à la population.
Bref, malgré les embûches, les paramédics de la Montérégie continuent de sauver les vies de leurs concitoyens du mieux qu’ils le peuvent, mais cette mission est de plus en plus lourde à porter. Des gestes significatifs doivent être posés de toute urgence si l’agence a véritablement comme priorité d’assurer la qualité des services à la population.
Le RETAQ-CSN regroupe des paramédics de toutes les régions du Québec. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Fondée en 1921, la CSN compte 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité.
Source : CSN – 14 mars 2008
Pour renseignements : Dino Émond, président du RETAQ (FSSS-CSN) : (514) 949-1068 Jean-Pierre Larche, Service des communications de la CSN : (514) 598-2264
