Politique nationale de l’eau
La CSN souligne la détermination du gouvernement du Québec
La CSN salue la politique nationale de l’eau dévoilée cet après-midi par le ministre de l’Environnement André Boisclair. “Après des années d’attente, le gouvernement rend enfin publique une politique visant à protéger l’eau”, a commenté la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui se dit particulièrement heureuse de voir que le gouvernement reconnaît l’eau comme un patrimoine collectif et un bien public.
“Le gouvernement confirme également qu’il protège le caractère public des installations de distribution et d’assainissement des eaux, une excellente nouvelle pour les contribuables qui ont déjà investi des dizaines de milliards de dollars dans ces réseaux. Nous sommes également soulagés de voir que le régime des redevances ne s’appliquera pas aux citoyens, mais qu’en contrepartie, le gouvernement instaure dans le secteur industriel le principe de l’utilisateur-payeur et du pollueur-payeur”, ajoute la porte-parole de la centrale syndicale.
La CSN tient à souligner la détermination du gouvernement qui met fin au programme de construction de mini-centrales privées sur les cours d’eau du Québec, répondant ainsi à des pressions de plus en plus nombreuses des citoyens et de coalitions larges qui regroupent notamment les organisations environnementales et syndicales.
La présidente de la CSN est par contre fortement déçue que le gouvernement n’ait pas prévu de place pour les organisations syndicales au sein des organismes de bassin versant. “Nous croyons pourtant être en mesure d’appuyer les démarches visant à atteindre les objectifs de réduction de consommation prévus à la politique tant au niveau régional que sectoriel. A preuve, dans le secteur des pâtes et papier, seul secteur assujetti au programme de réduction des rejets industriels (PRRI), les travailleuses et les travailleurs et leurs organisations syndicales ont grandement contribué à l’atteinte des objectifs.”
Finalement, alors que le débat sur l’assainissement agricole fait rage, on constate que les échéances gouvernementales concernant cet aspect de la politique sont les plus lointaines en termes de réalisation. En effet, le gouvernement repousse à 2010 l’atteinte d’un équilibre quant à la capacité de support en phosphore des sols et l’usage des pesticides en milieu agricole.
Source: CSN 26-11-2002 Renseignements: Michelle Filteau, (514) 598-2155