5e Congrès du Conseil central de la Montérégie
Et si on comptait sur nos valeurs CSN
C’est aujourd’hui que s’ouvre le 5e Congrès du Conseil central de la Montérégie (CSN), à Saint-Hyacinthe, sur le thème Et si on comptait sur nos valeurs CSN. Quelque 200 délégué-es, représentant près de 31 000 membres, participeront à ce congrès qui se terminera le vendredi 18 mai.
Pierrette Poirier, présidente du conseil central de la CSN en Montérégie, souligne que « les congressistes participeront, à la hauteur de leurs moyens et à l’échelle de la région, à la construction d’un monde meilleur, plus juste et plus égalitaire ».
Les valeurs CSN
« Les valeurs de solidarité et d’engagement reflètent bien la particularité de la CSN, poursuit-elle, et l’action du conseil central doit continuer de se déployer en ce sens. » Au cours de la semaine, les congressistes se pencheront sur des propositions portant tout autant sur la formation continue, sur le renforcement de la vie syndicale, le commerce équitable et la consommation responsable, l’économie sociale et solidaire, le développement durable, la participation du conseil central à des organismes décisionnels et la solidarité internationale.
Pour les représentantes et les représentants du conseil central de la CSN en Montérégie, ainsi que pour la présidente de la CSN, ce congrès s’ouvre dans une conjoncture économique tout simplement désastreuse. L’économie régionale est en mutation et les emplois, notamment les emplois manufacturiers, sont à la dérive. « Malheureusement, s’il est vrai que la Montérégie est frappée durement par la perte d’emplois, c’est le Québec en entier qui est secoué par la crise manufacturière avec la perte de près de 50 000 emplois en une seule année. Pour nous, la protection et le développement de l’emploi est une priorité. Nous accentuerons les pressions à tous les paliers de gouvernement pour que des mesures appropriées soient mises en place afin de favoriser et de soutenir des actions concertées de tous les intervenants de ce secteur pour redresser la situation. Déjà, lors d’une réunion récente du Comité consultatif du travail et de la main-d’uvre, les représentants des différents organismes ont démontré leur volonté d’agir en ce sens. Je me réjouis de cette ouverture », déclare la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
Développement régional et emploi
« Compte tenu de l’état de la situation, les acteurs socio-économiques de la région doivent se retrousser les manches et donner un sérieux coup de barre. L’avenir des jeunes en dépend de même que l’avenir de la région. Le conseil central doit en être. Soutenir le développement économique régional, revendiquer pour les jeunes, lutter contre la pauvreté et renforcer la vie syndicale nous apparaît autant d’enjeux qui détermineront le menu des défis que nous aurons à relever au cours des trois prochaines années, soutient Pierrette Poirier, présidente du Conseil central de la Montérégie. Pour ce faire, il est plus que temps que le gouvernement du Québec élabore, entre autres, une véritable politique d’adaptation et de reconversion industrielle et qu’il donne aux régions les moyens d’élaborer et de soutenir des stratégies de développement économique qui tiennent également compte de la concurrence internationale. Le gouvernement ne peut continuer sa politique du laisser-faire », ajoute-t-elle.
Au cours des deux dernières années, la Montérégie a perdu de nombreux emplois manufacturiers de qualité. « Plus de 1100 travailleuses et travailleurs des usines Olymel à Saint-Simon et à Saint-Valérien ont perdu leurs emplois depuis 15 mois. Il y aura arbitrage puisque nous avons porté plainte contre Olymel pour fermeture illégale de l’entreprise à Saint-Simon. On demande à Olymel de respecter sa signature. Il nous semble que cela est juste! Les procédures s’annoncent longues, mais nous ne lâcherons pas », affirme madame Poirier.
Secteur public : retrouver notre droit de négocier
Par ailleurs, la présidente de la CSN souligne, que le 29 mars dernier, le Bureau international du travail (BIT), un organisme associé à l’Organisation internationale du travail (OIT), rendait publique une décision qui condamnait le décret que le gouvernement du Québec a imposé en décembre 2005, dictant les conditions de travail des 500 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois. « Nous comptons, avec d’autres organisations, interpeller le gouvernement, et les partis d’opposition, afin qu’il donne suite à cette décision, explique Claudette Carbonneau. Nous vivons dans une société de droit et le coup de force du gouvernement lors des dernières négociations du secteur public est tout à fait inacceptable. Je veux profiter de l’ouverture du congrès du Conseil central de la Montérégie pour rappeler au premier ministre du Québec que les travailleuses et les travailleurs du secteur public québécois doivent retrouver leur droit de négocier », conclut la présidente de la CSN.
Rappelons que le Conseil central de la Montérégie regroupe 31 000 membres répartis dans les secteurs privé et public.
Source : CSN – 15 mai 2007
Pour renseignements : France Désaulniers, conseillère aux communications – CSN, cell. :514 219-2947