Un an déjà : mais pas de quoi fêter !

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Sommet de l'enseignement supérieur

Un an déjà : mais pas de quoi fêter !

Dans un communiqué publié hier, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) se plait à dire que le « Sommet a mis fin à la pire crise sociale que le Québec ait connue au cours des 25 dernières années »… Un an plus tard, la FNEEQ constate, à l’instar de plusieurs partenaires de la communauté universitaire et du monde collégial, que la «crise sociale» est peut-être derrière nous, mais que les solutions concrètes restent toujours à venir. La présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville, rappelle que « le Sommet a quand même consacré l’augmentation constante des droits de scolarité avec l’indexation, ce à quoi nous étions opposés et qui nous a fortement déçus ! »

Le chantier sur la création du Conseil national des universités (CNU) et celui sur la loi-cadre sont terminés depuis juin et septembre 2013 et les propositions se font toujours attendre. Ces chantiers sont pourtant d’une importance fondamentale dans la refonte de nos universités. Comment expliquer le mutisme du MESRST depuis le dépôt des rapports des présidences de ces chantiers ? Seul le chantier sur le financement est toujours en cours de consultation, tel qu’il est prévu dans le calendrier de travail, mais le rapport d’étape rendu public est des plus inquiétants. De plus, le gouvernement ne semble pas vouloir attendre la fin de ce chantier pour aller de l’avant avec une formule de réinvestissement qui n’est pas sans rappeler les contrats de performance proposés par François Legault et dénoncés par le milieu universitaire en 2000.

Les propositions financières présentement soumises et négociées avec les universités ont un impact sur l’offre de cours. « Nous avons cru que les sommes promises lors du Sommet allaient être versées, mais ce n’est pas le cas… et les universités commencent déjà à réduire le nombre de cours qui devaient être offerts en septembre 2014. On ne peut se faire l’apôtre de la qualité de l’enseignement sans lui offrir un soutien adéquat », dénonce la présidente de la FNEEQ.

De plus, malgré la bonification de l’aide financière aux étudiantes et aux étudiants et l’instauration d’une Politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), le financement promis n’est pas au rendez-vous. Après les coupes imposées l’an dernier et l’absence d’une vision financière responsable, la FNEEQ craint le pire pour la diversité des programmes et les services aux étudiants.

Enfin, en ce qui concerne le Chantier sur l’offre de formation collégiale, dont le rapport intérimaire a été publié en janvier 2104 , bien qu’il inscrive la stabilité du financement du réseau comme étant primordiale et énonce clairement un souci de pérennité du réseau collégial dans une perspective de baisse démographique, la FNEEQ demeure inquiète au sujet du maintien de la diversité des programmes et de l’élargissement des formules comme la formation à distance, qui ne doivent pas représenter une panacée. La même hésitation nous amène à la prudence sur la question de l’internationalisation qui doit s’inscrire dans une perspective de coopération et de développement et non dans un processus de marchandisation du savoir.

« L’empressement du ministre Duchesne à célébrer ne doit pas nous faire oublier que le Sommet n’a pas permis de faire le débat sur la question de la gratuité scolaire et que l’augmentation des droits de scolarité imposée par le gouvernement demeure notre plus grande déception », conclut Mme Senneville.

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