Un deux poids, deux mesures vigoureusement dénoncé à Rouyn-Noranda

Articles récents

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention,…
« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la…
Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

À moins d’avancées significatives à la table de négociation aujourd’hui et demain, les 5000 employé-es de…
Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt d’Amazon est en voie d’être syndiqué au Québec : la CSN a en…
Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Le syndicat d’Amcor–CSN déclenche une grève d’une semaine

Ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amcor–CSN a déclenché une grève de 7 jours, jusqu’au…
Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Les auxiliaires d’enseignement de McGill obtiennent 15,5 % d’augmentation

Réunis en assemblée générale jeudi soir, les 1600 auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill ont mis fin à…

Réseau de la santé et des services sociaux

2020-09_fsss-abitibi_CSN

Un deux poids, deux mesures vigoureusement dénoncé à Rouyn-Noranda

Pour les travailleuses et les travailleurs de la santé et des services sociaux de l’Abtibi-Témiscamingue, les hausses de salaires allant de 10 à 25 % versées à certains cadres du CISSS-AT illustrent à quel point les dirigeantes, dirigeants et gestionnaires du réseau public sont déconnectés de la réalité vécue sur le terrain.

« Nos membres reçoivent ça comme un manque de respect total. C’est épouvantable de voir ça, s’insurge la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Annick Trottier. Pendant ce temps-là, le gouvernement nous coupe nos primes… il y a du monde qui vont perdre 300 $ à 400 $ de revenu dès le 30 septembre, certains vont perdre jusqu’à 5000 $ par année! Notre négociation n’avance pas : le gouvernement ne nous offre même pas l’inflation et il refuse de discuter de nos priorités comme la santé et la sécurité au travail ou les surcharges et l’épuisement. On a des centaines de personnes qui attendent un règlement de l’équité salariale depuis 2010 !»

Les derniers mois ont été très éprouvants pour les travailleuses et les travailleurs du réseau public qui ont été au front de la lutte à la pandémie. Celles et ceux que le premier ministre, François Legault, appelle les anges gardiens sont littéralement à bout de souffle.

Si l’arrivée massive de nouvelles recrues chez les préposé-es aux bénéficiaires constitue une bonne nouvelle, la FSSS–CSN souligne qu’il faudra s’attarder sérieusement aux conditions de travail et de pratique du personnel. C’est à cause des mauvaises conditions de travail et des salaires trop bas que les établissements se retrouvent aujourd’hui avec de graves problèmes de recrutement de main-d’œuvre. La formation et l’intégration accélérée des centaines de préposé-es dans la région seront un coup d’épée dans l’eau si on ne réunit pas les conditions assurant un milieu de travail enrichissant et épanouissant.

Toute la CSN en appui
« En négociation, ces travailleuses et ces travailleurs demandent une augmentation de 2 dollars l’heure dès cette année, poursuit le président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, Félix-Antoine Lafleur. Le gouvernement dit que cette demande salariale est ambitieuse. Nous pensons au contraire que ce n’est qu’une question de bonne gestion. En comprimant les salaires comme ils l’ont fait ces 20 dernières années, les gouvernements qui se sont succédé ont créé de graves problèmes. Les salaires versés dans le secteur public ne sont plus du tout concurrentiels. Et avec la charge de travail qui s’alourdit sans cesse et le climat de travail qui se détériore, on se retrouve avec des pénuries, des trous un peu partout. La crise actuelle a mis ces difficultés au grand jour, mais elles existaient avant et elles vont s’aggraver, si on ne s’y attaque pas sérieusement dès maintenant! »

Revendications
Les salarié-es membres de la CSN en santé et services sociaux ainsi qu’en éducation, en enseignement supérieur et dans les organismes gouvernementaux réclament des augmentations de salaire de 2 $ pour toutes et tous en 2020 et 0,75 $ pour les années 2021 et 2022. La demande, formulée en montant fixe plutôt qu’en pourcentage, permet de soutenir davantage celles et ceux qui gagnent le moins et pour qui un coup de barre est plus que nécessaire. De son côté, le gouvernement offre 1,75 % pour 2020 et 2021 et 1,5 % pour 2022.

En outre, la FSSS–CSN a présenté une centaine de solutions aux représentants patronaux pour corriger des problèmes majeurs vécus sur le terrain dans les établissements. Il y est question notamment de prévenir davantage les accidents de travail et les maladies professionnelles, de combattre les surcharges de travail, d’ajouter du personnel, de favoriser la conciliation famille-travail-études, d’encourager le personnel à demeurer plus longtemps dans le réseau ou encore de diminuer les sommes qui sont exigées aux salarié-es pour pouvoir travailler, pensons par exemple aux frais de stationnement qui leur sont facturés.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket

À LA UNE

Le Point syndical  automne 2023