La perte du contrat d’entretien du navire Camille-Marcoux porte de nouveau atteinte à l’industrie maritime québécoise. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) dénonce la décision de la Société des traversiers du Québec (STQ) d’octroyer ce contrat au chantier Irving Shipbuilding.
Déjà éprouvée par la décision du gouvernement fédéral d’octroyer les 33 milliards de dollars de contrats de construction de ses navires militaires à Irving de Halifax et à Seaspan Marine Corp. de Vancouver, l’industrie navale québécoise subit maintenant le même traitement de la part du gouvernement provincial. « Nous comprenons maintenant pourquoi le gouvernement québécois n’avait pas décrié cette situation sur la place publique lors de l’annonce du fédéral », de préciser Alain Lampron, président de la FIM-CSN. Cette décision vient encore réduire le temps de travail des travailleuses et des travailleurs de l’industrie qui, à la fin de leur saison, peinent déjà à cumuler assez d’heures pour se qualifier à l’assurance emploi.
En ce sens, la FIM-CSN joint sa voix à celle de Pascal Bérubé, député de Matane : « Nous exigeons donc une rencontre avec le ministre délégué aux Transports, Norman McMillan, et ce, le plus rapidement possible pour que ce contrat revienne au Québec, aux chantiers Verreault, là où l’expertise est déjà présente », de conclure Monsieur Lampron.
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) regroupe plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.